Notre-Dame de Garaison : des victimes fondent la "Conférence des collectifs" après la création d’un Office national de prévention

La création de cet Office a été proposée à François Bayrou par Alain Esquerre, porte-parole des victimes de Bétharram.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Notre-Dame de Garaison est situé à Monleon-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)
Notre-Dame de Garaison est situé à Monleon-Magnoac dans les Hautes-Pyrénées. (VALENTINE CHAPUIS / AFP)

[Rectificatif. Une première version de cet article a été publiée le 7 mai 2025, titrée "Notre-Dame de Garaison : des victimes fondent 'la conférence des collectifs' pour s'opposer à la création d’un Office national de prévention". Après sa parution, Michel Lavigne a tenu à préciser que lui et ses "camarades victimes", regroupés dans la nouvelle Conférence des collectifs de victimes de violence en milieu éducatif, ne s'opposent pas à la création de cet office mais "à la manière dont celui-ci a été présenté, en s'appuyant sur le soutien des collectifs de victimes sans que ceux-ci soient informés ni puissent en débattre". Il explique que ce sont huit collectifs qui ont décidé de quitter le groupe WhatsApp de l'Union des collectifs. La première version de cet article a depuis été amendée pour rectifier ce qui apparaissait comme un raccourci.]


 

"On passe à une nouvelle phase", assure, mercredi 7 mai sur franceinfo, Michel Lavigne, un des représentants du collectif de Notre-Dame de Garaison, qui a quitté le groupe WhatsApp de l'Union des collectifs des victimes des écoles catholiques après la révélation par Le Canard enchaîné et franceinfo d'un projet d'Office national de prévention et de contrôle des établissements scolaires proposé par Alain Esquerre, le porte-parole des victimes de Bétharram, à François Bayrou. Michel Lavigne dénonce un "manque de transparence" .

Michel Lavigne confirme ne pas avoir envie de "participer à cet office" mais ne s'oppose pas au principe de sa création. "On se faisait retoquer dès qu'on émettait une critique contre François Bayrou", assure-t-il. C'est pourquoi huit collectifs ont décidé de créer "un nouveau rassemblement qui s'appelle la Conférence des collectifs de victimes de violence en milieu éducatif, en nous donnant pour volonté de travailler dans l'indépendance par rapport aux organismes politiques et à tous partis, mais aussi avec unfonctionnement démocratique qui prenne en compte la grande diversité des victimes", explique Michel Lavigne.

"J'espère qu'à l'avenir, nous pourrons travailler ensemble pour un objectif commun pour défendre les victimes, dit-il. Nous restons profondément engagés dans le combat pour que la problématique des violences physiques, psychologiques et sexuelles dans le milieu éducatif devienne une cause nationale mobilisant toutes les énergies constructives et pour trouver les moyens d'éradiquer ce fléau et soutenir les victimes dans leur reconstruction."

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.