Après l'affaire Bétharram, la parole se libère dans d'autres établissements catholiques

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Article rédigé par France 2 - C. Guyon, J. Poissonnier, C. Sinz, C. Vignol, A. Perrin, M. Plouchart, L. Lavieille
France Télévisions

L’affaire du collège Bétharram a-t-elle ouvert une boîte de Pandore ? Depuis quelques jours, d’autres scandales éclatent dans des institutions catholiques de la région. De nouvelles accusations visent quatre établissements.

Nouvelles plaintes, nouveaux témoignages. L'affaire des violences physiques et sexuelles à Notre-Dame-de-Bétharram libère la parole pour dénoncer des dérives dans l'enseignement catholique. À partir des années 1960, dans le collège privé catholique Notre-Dame du Sacré-Cœur, à Dax (Landes), des prêtres sont accusés d'avoir violenté et violé de nombreux enfants. Deux anciens élèves décrivent, jeudi 27 février à France 2, un système de prédation : "Ce sont des chasseurs, ils chassent, ce sont des ordures", explique l'un d'entre eux. "Ils vous convoquent dans leur bureau, ils font des tentatives avec leur soutane ouverte, leur mauvaise odeur, sous des prétextes toujours fallacieux", raconte le deuxième ancien élève. Leur plainte a été classée sans suite en 2020, pour prescription des faits, mais ils ont été reconnus victimes et indemnisés par la commission Sauvé sur les abus sexuels dans l’Eglise.

"Je pense qu'il va y avoir d'autres Bétharram"

"Je pense qu'il va y avoir d'autres Bétharram qui vont se manifester, parce que la parole est en train de se libérer", avait déclaré plus tôt le porte-parole du collectif des victimes de Bétharram, Alain Esquerre. Déjà, la parole se libère. À Saint-Pé-de-Bigorre, Notre-Dame de Garaison (Hautes-Pyrénées), Dax ou Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux. La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a ainsi déclaré vouloir renforcer les dispositifs de signalement et de contrôle.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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