Affaire Bétharram : l'évêque de Bayonne exprime sa "honte" et sa "solidarité" avec les victimes de violences dans les établissements catholiques du diocèse
Un courrier a été envoyé "à tous les chefs d'établissement" pour "recevoir toutes les victimes passées", selon le directeur diocésain de l'enseignement catholique.
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"Il est hors de question que ça se reproduise." L'évêque de Bayonne, Marc Aillet, a exprimé sa "honte" face aux multiples dénonciations de violences physiques et sexuelles dans des établissements catholiques du diocèse, dont celui de Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), lors d'une conférence de presse jeudi 13 mars.
"L'Eglise a déjà manifesté sa honte à plusieurs reprises et je le refais aujourd'hui", a déclaré Marc Aillet, exprimant sa "solidarité avec les victimes". Il a salué "la libération de la parole" après "une loi d'omerta généralisée dans l'Eglise et la société" durant "des décennies", et maintient avoir appris "par la presse" les accusations de violences commises à Lestelle-Bétharram et dans un autre collège privé de son diocèse, à Ustaritz, où des faits ont été dénoncés sans dépôt de plainte jusqu'à présent.
À ses côtés, le directeur diocésain de l'enseignement catholique, Vincent Destais, a déclaré avoir envoyé "un courrier à tous les chefs d'établissement" pour "recevoir toutes les victimes passées", accueillir leur parole et les "encourager à porter plainte". "Notre sentiment de honte, de souffrance et de compassion" est "collectif", a assuré ce responsable de 132 établissements accueillent 29 000 élèves aujourd'hui. "On a besoin de comprendre (…) parce qu'il est hors de question que ça se reproduise", a-t-il insisté.
"Un chemin difficile" qui "peut apporter un apaisement"
De son côté, le père Laurent Bacho, responsable de la cellule d'écoute de la congrégation, s'est dit "stupéfait" et "abasourdi" des "faits massifs" et "inimaginables", commis à Bétharram, évoquant un "aveuglement" de ses pairs. Les rencontres avec des victimes, fin novembre à Pau, et les décisions de lancer une démarche de réparation "ont pu paraître tardives" mais "nous engagent dans un chemin difficile" qui "peut apporter un apaisement" et "un point de reconstruction aux victimes", a estimé le religieux.
À l'issue de la conférence de presse, Gilles Parent, qui dénonce des violences physiques à Ustaritz dans les années 1970, s'est dit "satisfait" des échanges. "Mon but, c'est que les victimes puissent parler. J'ai demandé à Mgr Aillet qu'il lance un appel et il l'a fait", a-t-il déclaré à l'AFP. La conférence a été perturbée par le militant des droits de l'enfant Arnaud Gallais, qui a accusé l'Église de "refuser d'ouvrir ses archives" et dénoncé des "mensonges" de l'institution.
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