Proposition de loi contre le narcotrafic : "Il est faux de dire qu’on y arrivera simplement avec des outils législatifs nouveaux" estime l'Union syndicale des magistrats

Aurélien Martini, secrétaire général adjoint de l'USM, considère lundi sur franceinfo qu'on "n'y arrivera pas si on n'augmente pas les moyens", alors que débute lundi l'examen à l'Assemblée nationale de la proposition de loi contre le narcotrafic.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
L'Assemblée nationale. Photo d'illustration. (ST?PHANE GEUFROI / MAXPPP)
L'Assemblée nationale. Photo d'illustration. (ST?PHANE GEUFROI / MAXPPP)

Alors que la proposition de loi contre le narcotrafic est examinée à l'Assemblée nationale à partir de lundi 17 mars, l'Union syndicale des magistrats estime qu'il est "faux de dire qu’on y arrivera simplement avec des outils législatifs nouveaux", selon le secrétaire général adjoint de l'USM, Aurélien Martini, invité de franceinfo.

Pour celui qui est aussi vice-procureur au tribunal judiciaire de Melun (Seine-et-Marne), il y a en France "quatre fois moins de procureurs et deux fois moins de juges que la moyenne européenne". "On n'a pas une criminalité organisée si différente que celle de nos voisins européens."

Danger supérieur au terrorisme

Pour Aurélien Martini, "on n'y arrivera pas si on n'augmente pas les moyens". Il estime également que la proposition de loi est une "déception" par rapport à l'enjeu que représente la lutte contre le narcotrafic. Pour le magistrat, "il faut bien prendre conscience que, aujourd'hui, le danger du crime organisé est pour nous supérieur à celui du terrorisme. Parce que ce sont des volumes plus importants, et que la principale menace sur nos libertés publiques, c'est celle-là".

La proposition de loi "visant à sortir la France du piège du narcotrafic", examinée à partir de lundi par les députés, a été adoptée à l'unanimité par le Sénat le 4 février.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.