Lutte contre le narcotrafic : Gérald Darmanin annonce la création d'une prison de haute sécurité en Guyane

En janvier, le ministre de la Justice avait déjà déclaré vouloir isoler, d'ici à l'été, les "100 plus gros narcotrafiquants" dans ce type de prison.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, à l'Elysée, le 16 avril 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, à l'Elysée, le 16 avril 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Un établissement pénitentiaire au cœur de la jungle guyanaise. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé dans Le Journal du dimanche (JDD), samedi 17 mai, l'ouverture d'ici 2028 d'une prison de haute sécurité de 500 places à Saint-Laurent-du-Maroni, avec un quartier de 60 places dédié aux détenus condamnés aux peines les plus lourdes pour narcotrafic.

Ce "régime carcéral extrêmement strict" a "un objectif : mettre hors d'état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic", explique le garde des Sceaux, qui effectue un déplacement dans ce département. "Quinze places" seront également "dédiées aux islamistes/radicalisés" condamnés pour terrorisme jihadiste, a précisé le cabinet de Gérald Darmanin à l'AFP.

Le ministre veut "éloigner durablement les têtes des réseaux"

"Ma stratégie est simple : frapper la criminalité organisée à tous les niveaux. Ici, au début du chemin de la drogue. En métropole, en neutralisant les têtes de réseau. Et jusqu'aux consommateurs. Cette prison sera un verrou dans la guerre contre le narcotrafic", a ajouté le ministre. Il souhaite que cette prison "serve à éloigner durablement les têtes des réseaux du narcotrafic" dans la mesure où "ils ne pourront plus avoir aucun contact avec leurs filières criminelles". 

Saint-Laurent-du-Maroni constitue le carrefour stratégique des "mules", venues notamment du Brésil, qui chaque jour tentent d'embarquer pour se rendre à Paris avec, dans leurs bagages ou dans leur estomac, de la cocaïne provenant du Suriname voisin. C'est également l'ancien port d'entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de l'Hexagone, de 1850 à 1938. En janvier, le ministre avait déjà annoncé sa volonté d'isoler d'ici à l'été les "100 plus gros narcotrafiquants" dans "une prison de haute sécurité", préalablement vidée de ses détenus, afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.

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