François Bayrou appelle à ne pas se taire face à l'histoire "terrible de l'esclavage"
Le Premier ministre était à Brest (Finistère), samedi, à l'occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/05/10/000-467z8t2-681f8762bb47a979822171.jpg)
Le Premier ministre François Bayrou a appelé, samedi 10 mai à Brest (Finistère), à ne pas se taire face à "l'histoire terrible et monstrueuse de l'esclavage", à l'occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions. "Cette histoire de l'esclavage doit être connue (...) Nous devons savoir, et pour savoir nous devons nommer, chiffrer, analyser cette réalité", a déclaré le chef du gouvernement, s'exprimant face à la rade de Brest, près d'une sculpture monumentale en acier baptisée Mémoires.
Le Premier ministre a décrit "une histoire terrible et monstrueuse par ses dimensions comme par son objet : environ 4 millions de femmes, d'hommes et d'enfants ont connu l'esclavage de 1625 à 1848 dans les colonies françaises".
"Un label va être prochainement créé afin de rassembler tous ces lieux de mémoire de l'esclavage, lieu de l'esclavage en tant que tel, principalement dans les outre-mer et les lieux évoquant les combats pour l'abolition partout sur le territoire", a-t-il annoncé.
Un rapport "lucide" avec le passé, "fondé sur la vérité"
Évoquant la "double dette" imposée par la France à Haïti pour indemniser les anciens propriétaires de terres et d'esclaves, François Bayrou a adressé un "message de solidarité" "à ce peuple martyr et fraternel" , et appelé à "un rapport lucide" avec le passé "fondé sur la vérité". Emmanuel Macron a annoncé en avril la création d'une commission franco-haïtienne d'historiens, pour étudier "l'impact" sur Haïti de la "très lourde indemnité financière" imposée par la France à son ex-colonie, en échange de l'octroi de son indépendance.
L'ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, a dit souhaiter que ce "travail permette à notre pays d'engager en direction du peuple haïtien la démarche réparatrice à laquelle l'histoire nous oblige et l'urgence nous appelle". "Cette histoire est gravée dans la mémoire du peuple haïtien quand, encore aujourd'hui, elle reste absente de la mémoire nationale française", a souligné Jean-Marc Ayrault.
"Nous ne cherchons pas de repentance. Nous voulons que les jeunes générations regardent l'histoire, notre histoire, en face", a déclaré pour sa part Max Relouzat, fondateur de l'association Mémoires des Esclavages et créateur de l'oeuvre Mémoires.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter