Mouvement "Bloquons tout" : le préfet Laurent Nuñez avertit que les forces de l'ordre ne toléreront "aucune dégradation" le 10 septembre

Les autorités s'attendent à des "actions dures", a-t-il déclaré sur BFMTV/RMC. Le haut-fonctionnaire, en revanche, ne pense pas que le mot d'ordre "mobilise la société civile"

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, lors d'une audition en commission des lois à l'Assemblée nationale, le 10 juin 2025. (HUGO MATHY / AFP)
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, lors d'une audition en commission des lois à l'Assemblée nationale, le 10 juin 2025. (HUGO MATHY / AFP)

Une fermeté affichée. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a rappelé que les forces de l'ordre "ne tolèreront aucune dégradation, aucun blocage" et "interviendront systématiquement" mercredi lors du mouvement "Bloquons tout". Invité mardi 9 septembre sur BFMTV, le responsable a ajouté que "l'appel général 'Bloquons tout' a été repris par l'ultragauche", de sorte que les autorités "s'attendent à des actions dures". "On ne pense pas que ce mouvement mobilise la société civile", a-t-il précisé.

Pour préparer cette journée, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a prévu de réunir les préfets en visioconférence à 11 heures, a rappelé Laurent Nuñez. Parmi les actions possibles, le préfet de police a cité pêle-mêle le blocage du périphérique parisien, de dépôts d'hydrocarbure, de gares, voire "des actes de sabotage visant les transports publics".

"On s'attend à des actions coups-de-poing. (...) On se prépare à y répondre, y compris dans la nuit."

Laurent Nuñez, préfet de police de Paris

sur BFMTV

Par ailleurs, il a averti qu'il y aura "des interpellations", en cas de blocages. Quelque "80 000 gendarmes et policiers" seront mobilisés, a annoncé lundi soir Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur bientôt démissionnaire, prévenant qu'"aucune violence" ne serait tolérée.

Des centaines d'actions en France

Comme on lui demandait si une "jonction" était possible entre le mouvement du 10 septembre et la journée de manifestation syndicale annoncée huit jours plus tard, le préfet de police a répondu qu'"il y aura des velléités de jonction entre le 10 et 18". Il a ajouté que la préfecture de police, pour le moment, n'avait été destinataire d'aucune déclaration de manifestation pour le 18 septembre.

Près de 100 actions sont recensées en Ile-de-France et plus de 600 en régions pour cette journée de mobilisation du 10 septembre, selon un bilan provisoire qui s'appuie sur une carte collaborative (www.cartedesagbfc.gogocarto.fr). "Le volume des manifestants reste aux environs de 100 000 participants", jugeaient les services de renseignement dans une note confidentielle divulguée par la presse. "Les secteurs stratégiques de l'énergie, des transports et de la défense apparaissent comme des cibles privilégiées."

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