"Bloquons tout" : aucune trace d’ingérence étrangère n’a été identifiée, selon une étude

Le mouvement du 10 septembre n'a pas subi d'ingérence "structurée" ou d'opération "massive" venant de l'étranger, selon un rapport d'Agoratlas, consulté par l'Agence de vérification de Radio France.

Article rédigé par Thomas Pontillon - Valentin Moylen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le mouvement du 10 septembre a rassemblée près de 200 000 personnes dans les manifestations. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Le mouvement du 10 septembre a rassemblée près de 200 000 personnes dans les manifestations. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Le mouvement "Bloquons tout" "n’a quasiment pas été relayé hors de France", a constaté Agoratlas dans son rapport publié jeudi 11 septembre. Cette entreprise française a étudié pour Radio France et Le Monde les dynamiques d'influence sur le réseau social X de la mobilisation du 10 septembre. Elle a détecté seulement un millier de comptes automatisés qu'elle qualifie de "suspects", notamment en Inde. "Leur impact reste très limité", a souligné l’étude, concluant qu'"aucune trace d’ingérence structurée ou d’opération massive" n’avait été identifiée.

Pour expliquer la dimension principalement nationale de la mobilisation, l’entreprise avance comme explication le "silence relatif de certaines figures françaises habituellement mises en avant à l’étranger", à l’instar de l’ancien cadre du Rassemblement national Florian Philippot. Le souverainiste a publié mercredi un "message isolé sans mentionner directement le mouvement", expliquent les auteurs de l’étude. Le meurtre de l'influenceur conservateur pro-Trump Charlie Kirk mercredi soir "a occulté le 10 septembre", ajoutent-ils. La mort du fidèle allié de Donald Trump et porte-parole de la jeunesse conservatrice chrétienne américaine a inondé les réseaux sociaux, suscitant une "mobilisation massive" des comptes liés à l’extrême droite, éclipsant le mouvement "Bloquons tout".

Au contraire, seuls les comptes identifiés comme étant proches de l’extrême gauche ont poursuivi les discussions autour des opérations de blocages, se prolongeant encore dans la matinée de jeudi, "avec des appels clairs à maintenir la mobilisation", pointe Agoratlas. Cette étude corrobore les observations d'une source gouvernementale spécialisée dans le numérique, qui expliquait à l'Agence de vérification de Radio France, n'avoir détecté, à l'approche de la mobilisation, aucune "campagne d'ingérence massive, d'ampleur et coordonnée".

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