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Sondages de l'Elysée : Pierre Giacometti, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, mis en examen

Cette affaire porte sur la régularité des contrats conclus, sous le quinquennat Sarkozy, entre l'Elysée et neuf instituts de sondage, dont la société de Pierre Giacometti.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 29/09/2015 18:58 Mis à jour le 29/09/2015 20:33

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Pierre Giacometti, à Paris, le 21 mars 2007. (MAXPPP)

Pierre Giacometti est rattrapé par l'affaire des sondages de l'Elysée. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour recel de favoritisme, rapporte son avocat, mardi 29 septembre. "Il n'est absolument pas mis en cause pour un quelconque détournement de fonds publics", commente Me Patrick Maisonneuve, évoquant un "délit formel" autour de l'absence d'appel d'offres.

Il s'agit de la deuxième mise en examen après celle de Patrick Buisson, lui aussi ex-conseiller de Nicolas Sarkozy. Six anciens collaborateurs de l'ex-chef de l'Etat, dont Claude Guéant, Xavier Musca et Emmanuelle Mignon, avaient été entendus début juin en garde à vue.

Neuf instituts de sondage visés

L'instruction porte sur la régularité des contrats conclus, sous le quinquennat Sarkozy, entre l'Elysée et neuf instituts de sondage, notamment la société Giacometti-Péron et celle de Patrick Buisson, Publifact. Tous ces contrats sont chiffrés à plus de 9 millions d'euros par l'association anticorruption Anticor.

La polémique avait débuté en 2009, après la publication d'un rapport de la Cour des comptes qui épinglait sévèrement une convention signée en juin 2007 entre l'Elysée et le cabinet de Patrick Buisson "pour un coût avoisinant 1,5 million d'euros". "Aucune des possibilités offertes par le code des marchés publics" n'avait été appliquée, jugeait la Cour, déplorant "le caractère non seulement très succinct de la convention (une seule page) mais également exorbitant au regard des règles de l'exécution de la dépense publique".

Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est protégé par son immunité présidentielle puisqu'il était en poste à l'Elysée au moment des faits.