Sondages de l'Elysée : Patrick Buisson, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, est mis en examen
L'enquête porte sur la régularité des contrats conclus, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, entre l'Elysée et neuf instituts de sondage, notamment la société Publifact de Patrick Buisson.
Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, a été mis en examen pour "recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics par un particulier", mercredi 29 juillet, après avoir été entendu par la police dans l'enquête sur les sondages de l'Elysée.
"L'audition de mon client a été très rapide, il s'exprimera plus tard sur le fond du dossier, mais il reste parfaitement serein", a déclaré son avocat, Gilles-William Goldnadel. Comme l'ancien directeur général d'Ipsos France, Pierre Giacometti, Patrick Buisson a été interrogé mercredi matin par les enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), selon des sources proches du dossier.
Neuf instituts de sondage visés
L'enquête, menée par un juge d'instruction du pôle financier, porte sur la régularité des contrats conclus, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, entre l'Elysée et neuf instituts de sondage, notamment la société Publifact de Patrick Buisson ainsi que celle de Pierre Giacometti, Giacometti-Peron.
Six anciens collaborateurs de l'ancien chef d'Etat, dont Claude Guéant et Xavier Musca, qui s'étaient succédé au poste de secrétaire général de la présidence de la République, ainsi qu'Emmanuelle Mignon, l'ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, avaient été entendus début juin dans ce dossier. Mais aucune mise en examen n'avait été prononcée à l'issue de ces gardes à vue.
Une plainte qui date de 2010
La polémique avait débuté en 2009, après la publication d'un rapport de la Cour des comptes qui épinglait sévèrement une convention signée le 1er juin 2007 entre l'Elysée et le cabinet de Patrick Buisson "pour un coût avoisinant 1,5 million d'euros".
L'association de lutte contre la corruption Anticor avait porté plainte en février 2010. Elle n'avait obtenu qu'à la fin 2012, au prix d'une longue bataille procédurale, que le juge Serge Tournaire puisse enquêter sur des faits présumés de favoritisme et détournement de fonds publics. Par la suite, les investigations ont été étendues à l'ensemble des contrats de conseil ou de sondages commandés durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, chiffrés à plus de 9 millions d'euros dans une plainte ultérieure d'Anticor.
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