Maladie : des Françaises atteintes d'un cancer du sein "triple négatif" privées de traitement
Un nouveau traitement américain, autorisé en France, représente le seul espoir de combattre le cancer du sein pour beaucoup de femmes. Or, il n'est pas encore produit en Europe : il faut le commander aux États-Unis, ce qui le rend rare et cher.
Juliette Gouenard venait de fêter ses 30 ans lorsqu'elle a appris qu'elle avait un cancer du sein. Elle a alors dû subir une mastectomie, de la chimiothérapie et de la radiothérapie, avant une récidive, quelques mois plus tard. Son cancer est dit "triple négatif", l'un des plus compliqués à soigner. "C'est un cancer qui récidive très fréquemment. Moi, globalement, tous les neuf mois, je suis en récidive (...). À un moment, on se retrouve très vite en impasse thérapeutique, et c'est le problème avec ce type de cancer", confie la membre du collectif #MobilisationTriplettes.
Un médicament innovant
Juliette Gouenard n'abandonne pas : elle a commencé un nouveau traitement, mais elle sait qu'aucun ne permet, aujourd'hui, de guérir. "À 30 ans, on veut pouvoir vivre (...). On continue le combat, on n'arrête pas là, mais c'est vrai que c'est pesant", affirme-t-elle, très émue. L'espoir pour Juliette et les autres triplettes, comme se surnomment les victimes de cancer triple négatif, réside dans un médicament innovant, le Trodelvy, produit par un laboratoire américain. Les études montrent un gain de six mois d'espérance de vie par rapport aux chimiothérapies classiques.
L'Agence européenne des médicaments autorise ce traitement pour des femmes qui n'ont plus d'autre option. Les médecins font des demandes au cas par cas. Pourtant, seules quelques-unes de leurs patientes peuvent l'obtenir, car le traitement, fabriqué uniquement aux États-Unis, n'arrive qu'au compte-goutte en France. Le laboratoire Gilead a racheté la société ayant découvert la molécule innovante ; il assure que les capacités de production vont augmenter. En attendant, la France vient d'obtenir 78 traitements venus des États-Unis ; trop peu pour les Triplettes, qui estiment que 600 en ont besoin.
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