Réseau France santé : "Il s'agira probablement d'une forme de label car on ne peut pas créer 5 000 structures ex nihilo", estime le président de l’association Médecins Solidaires

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé samedi vouloir bâtir un réseau de 5 000 maisons "France santé" pour que chaque Français bénéficie d'une offre de soins à moins de 30 minutes de chez lui.

Article rédigé par franceinfo
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Un médecin porte un stéthoscope. Photo d'illustration. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)
Un médecin porte un stéthoscope. Photo d'illustration. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Le réseau France santé sera "probablement une forme de label car on ne peut pas créer 5 000 structures ex nihilo", estime le docteur Martial Jardel cofondateur et président de l’association Médecins Solidaires dimanche 14 septembre sur franceinfo.

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé samedi vouloir bâtir un réseau de 5 000 maisons "France santé". Pour le docteur généraliste de Haute-Vienne, "il s'agira probablement d'une forme de label avec un cahier des charges et peut-être que plein de structures pourront avoir ce label, que ce soit des maisons de santé pour les professionnels, des centres de santé". En effet le Dr Martial Jardel ne voit "pas comment techniquement, il serait possible de créer 5000 structures ex nihilo de nulle part, ça n'aurait pas de sens".

Une priorité absolue

Pour le président et cofondateur de l’association Médecins Solidaires qui agit pour l’accès aux soins pour tous notamment dans les territoires ruraux, "c'est l'idée de créer une dynamique dans laquelle des gens et des structures vont pouvoir s'installer et il y aura probablement des financements associés. Donc tout ça va être une politique publique qui peut avoir du sens".

Il se dit "très heureux" de voir que le sujet du premier déplacement du Premier ministre, avant même d'avoir formé son gouvernement, c'est la santé. "[Sébastien Lecornu] dit que c'est le seul sujet, ou en tout cas un des seuls sujets qui peut dépasser les clivages. Je crois qu'il y a effectivement une priorité des priorités absolues", poursuit Martial Jardel.

Le docteur se dit enfin "convaincu qu'il y a une énergie médicale très forte dans ce pays qui ne demande qu'à contribuer". Mais "assez vite, toutes ces volontés sont épuisées par un système qui demande beaucoup de résilience si on a envie effectivement d'aller jusqu'au bout", conclut-il.

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