Santé mentale des jeunes : les parents de Lorène, poignardée dans son lycée à Nantes, lancent une association

L'association Effervescence Jeunes souhaite soutenir les initiatives autour de la santé mentale des jeunes et "aider les structures qui font de la prévention".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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De nombreuses personnes émues ont déposé des fleurs et des messages devant le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides afin de rendre hommage à la jeune Lorène, le dimanche 27 avril 2025, à Nantes. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)
De nombreuses personnes émues ont déposé des fleurs et des messages devant le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides afin de rendre hommage à la jeune Lorène, le dimanche 27 avril 2025, à Nantes. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Ils veulent éviter de nouveaux drames. Les parents de Lorène, adolescente de 15 ans poignardée en avril dans son lycée à Nantes, ont lancé lundi 29 septembre une association visant à élaborer et financer des projets de prévention autour de la santé mentale des jeunes. L'association Effervescence Jeunes sera construite "pas seulement pour les jeunes, mais avec les jeunes", réunissant "toutes les générations" pour sélectionner et mettre en œuvre les initiatives qui seront proposées à l'avenir, ont-ils fait savoir lors d'une conférence de presse.

Ces actions, financées notamment grâce aux plus de 80 000 euros récoltés sur une cagnotte, viseront entre autres à "aider les structures qui font de la prévention" et à les rendre plus accessibles aux jeunes. "On est arrivés au pied du mur, on ne peut pas continuer comme ça. Beaucoup de gens veulent avancer sur ces sujets, alors pourquoi ne pas se réunir et faire cela ensemble ?", a interrogé la mère de Lorène (les deux parents préfèrent ne pas donner leur patronyme) lors de la conférence de presse.

"Cette attaque aurait sans doute pu être évitée" 

Fin avril, la jeune fille avait été mortellement poignardée, et trois autres lycéens blessés, par un élève de 16 ans, hospitalisé depuis en psychiatrie. Quelques jours après les faits, le procureur de la République avait indiqué qu'"aucun mobile" ne pouvait être évoqué de "façon certaine". "Cette attaque aurait sans doute pu être évitée s'il y avait eu un suivi psychologique suffisant. (...) Ce drame met en évidence le manque de prise en charge des jeunes sur le plan de la santé mentale", peut-on lire sur le compte Instagram de l'association.

"Il y a aujourd'hui beaucoup de freins, qu'ils soient géographiques, financiers ou en termes de délais", a souligné la mère de l'adolescente. Les parents de Lorène espèrent également pousser "les politiques locaux et nationaux" à se saisir de ces questions "prioritaires".

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