Hausse de la consultation des adolescents en psychiatrie : "On n'a absolument pas les moyens de répondre à cette détresse", dénonce le psychiatre Serge Hefez

Les services de psychiatrie des hôpitaux publics ont accueilli 32% de plus d'adolescents l’an dernier, apprend franceinfo mardi, le tout "à moyens constants, voire inférieurs", pointe Serge Hefez.

Article rédigé par franceinfo
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Serge Hefez, responsable de l’unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. (JOEL SAGET / AFP)
Serge Hefez, responsable de l’unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. (JOEL SAGET / AFP)

Le nombre d'adolescents qui a consulté en service de psychiatrie a augmenté de 32% l’an dernier dans les hôpitaux publics, selon les informations mardi 25 mars de franceinfo et du journal Le Parisien. Un constat qui ne surprend pas Serge Hefez, responsable de l’unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

"On vit l'enfer au quotidien quand on s'occupe de santé mentale des enfants et des adolescents", assure mardi sur franceinfo le coprésident de la commission parentalité mise en place par Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles. "Il y a des demandes de tous les côtés, il y a des enfants qui vont mal et qui font des tentatives de suicide, qui développent des phobies scolaires, qui s'auto-mutilent et on n'a absolument pas les moyens de répondre à cette détresse", affirme-t-il.

Explosion depuis le Covid

"Il y a une augmentation considérable des demandes à moyens constants, voire à moyens inférieurs", dénonce Serge Hefez. Car "il y a quelque chose qui a explosé depuis le Covid. Ça a été l'occasion si on peut dire d'une détresse extrêmement forte chez les enfants et les adolescents qui ont été privés de relations sociales". Ainsi pour ce psychiatre, la pandémie "a été l'élément déclencheur" de cette hausse des consultations.

Il s'agit, selon Serge Hefez, "d'une situation que l'on peut largement imputer aux conséquences des écrans, des réseaux sociaux sur les enfants et les adolescents"

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