Santé : l'Assurance maladie s'alarme d'un "niveau de rentabilité qui interroge" dans le secteur de la dialyse
Selon un rapport de l'Assurance maladie, la pratique de la dialyse est extrêmement lucrative en France et le chiffre d’affaires moyen des entreprises de dialyse a augmenté de 21% entre 2018 et 2022.
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L'Assurance maladie s'est alarmée la semaine dernière, dans son rapport annuel sur les charges et produits pour 2026, d'un "niveau de rentabilité qui interroge" dans le secteur de la dialyse, traitement suivi par plus de 50 000 patients atteints d'insuffisance rénale en France, rapporte vendredi 4 juillet France Inter.
Selon ce rapport de l'Assurance maladie, daté du 24 juin, la pratique de la dialyse est extrêmement lucrative en France et le chiffre d’affaires moyen des entreprises de dialyse a augmenté de 21% entre 2018 et 2022. La rentabilité, quant à elle, est plus que confortable, si l'on en croit les excédents bruts d’exploitation moyens qui sont passés de 13,8% en 2018 à 15,4% en 2022. Ces taux sont bien plus élevés que ceux qui sont habituellement observés dans le domaine de la santé.
Une réforme de la tarification des dialyses est en cours
La dialyse est le traitement le plus coûteux pour l’Assurance maladie : 63 000 euros par an et par patient, avec des marges comprises pour les établissements entre 6 000 et 8 000 euros par patient, bien plus que toute autre activité médicale. Une "optimisation financière" que dénonce Yvanie Caillé, fondatrice de l'association de malades du rein Renaloo, jointe ce vendredi par France Inter : "Pour dégager des marges, il faut soit faire plus de dialyses, ce qui peut conduire à démarrer des dialyses trop tôt ou bien garder des patients en dialyse alors qu'ils pourraient être greffés du rein. Ce sont des abus médicaux".
Pour limiter ces pratiques abusives, une réforme de la tarification des dialyses est justement en cours, pour une entrée en vigueur en janvier prochain. "La question, c'est comment on prévoit ces remboursements et quels éléments autour de la qualité des soins on intègre dans ces remboursements, estime Yvanie Caillé auprès de France Inter. Le but c'est que ces remboursements soient davantage dans l'intérêt des patients et non de la rentabilité de ces organismes". En améliorant la prévention et donc en dépistant plus tôt des patients atteints d’insuffisance rénale, les risques d’abus en matière de dialyses seront aussi limités.
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