Le nombre de foyers de grippe aviaire chez les mammifères a plus que doublé dans le monde en 2024, selon un rapport

Si le risque global de transmission à l'homme demeure faible, la récurrence des épidémies augmente la possibilité de voir le virus s'adapter et se transmettre entre humains, estime l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des canards à Castelnau-Tursan (Hérault), le 1er juillet 2024. (JUSTINE BONNERY / HANS LUCAS / AFP)
Des canards à Castelnau-Tursan (Hérault), le 1er juillet 2024. (JUSTINE BONNERY / HANS LUCAS / AFP)

Le nombre de foyers de grippe aviaire chez les mammifères a plus que doublé dans le monde en 2024, faisant grimper le risque d'une propagation du virus chez l'homme, a averti vendredi 23 mai l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), dans un nouveau rapport.

Si le risque global de transmission à l'homme demeure faible, la récurrence des épidémies de grippe aviaire chez les mammifères tels que les bovins, les chiens et les chats augmente la possibilité de voir le virus s'adapter et se transmettre entre humains, précise cette agence internationale basée à Paris, qui surveille les maladies animales dans le monde entier. 

Or le nombre de foyers chez les mammifères a grimpé pour atteindre 1 022 dans 55 pays en 2024, contre 459 en 2023. "C'est préoccupant car on assiste à un changement dans le schéma épidémiologique du virus", a déclaré à l'AFP Emmanuelle Soubeyran, directrice générale de l'OMSA.

"Une urgence mondiale" 

Les experts de la santé ont tiré la sonnette d'alarme quant à la menace de pandémie que représente la grippe aviaire, qui a déjà démontré sa capacité à muter en se propageant notamment parmi les élevages de vaches laitières aux Etats-Unis.

Ce rapport est publié au moment où les budgets des agences sanitaires et scientifiques américaines subissent des coupes importantes de la part de l'administration Trump, qui a notamment décidé de mettre fin à un programme d'épidémiologie connu sous le nom de "Détectives des maladies" au début de l'année.

La grippe aviaire "est davantage qu'une crise de santé animale : c'est une urgence mondiale qui déstabilise l'agriculture, la sécurité alimentaire, le commerce et les écosystèmes", alerte le rapport.

Selon le premier rapport annuel de l'Agence sur l'état de la santé animale dans le monde, plus de 630 millions d'oiseaux d'élevage sont morts de la grippe aviaire ou ont été abattus ces vingt dernières années. Les oiseaux sauvages ont également subi des pertes massives, dont l'ampleur est difficile à estimer.

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