: Vidéo "Il y a beaucoup d’inquiétude mais nous devons continuer à éduquer" : en Suède, les écoles n'ont pas fermé malgré le coronavirus
En France se pose la question de la méthode de reprise des cours, pour les écoliers, collégiens, et lycéens. Côté suédois, cette problématique ne se présente pas car les établissements scolaires n'ont pas fermé et se sont contentés d'aménagements pour limiter les contaminations au Covid-19.
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De nombreuses incertitudes persistent sur la réouverture des écoles, à partir du 11 mai. Comment assurer la sécurité sanitaire des élèves et des professeurs ? Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la question taraude également les enseignants et directeurs d’école en Suède, où seuls les lycées et les universités assurent leurs cours à distance. Les crèches, les écoles primaires et les collèges n’ont eux jamais fermé, ou presque.
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Les voient-ils vraiment, ces affichettes qui partout leur rappellent les gestes barrières : se laver les mains, éternuer dans leur coude, garder leurs distances ? En cette belle matinée, les 947 élèves de l’école anglaise de Bromma, dans la banlieue de Stockholm, profitent surtout du printemps qui s’installe. Et de la cantine, qui ouvre dès 10h30. Pour Marcus Segerstedt, principal du collège, c'est un exemple typique. "Avant, il y avait énormément d'élèves, les uns sur les autres, en rangs serrés. Maintenant, ils ne sont plus que quelques-uns, un prof leur donne du gel hydro-alcoolique à l’entrée. Par terre, un marquage au sol les incite à garder leurs distances. Et on a la chance d’avoir un grand auditorium où on a installé des tables supplémentaires."
Malgré cela, le proviseur doit faire des rappels à l'ordre. "Mesdemoiselles, vous êtes trop près les unes des autres !" Nabila, 15 ans, confirme. "Non, on respecte pas vraiment. On devrait, sans doute ! Mais vous savez, c’est difficile de tout le temps y penser, et puis on n’a pas l’habitude." L’école a fermé une semaine au début de l’épidémie, mais elle a rapidement rouvert ses portes, et tous les élèves sont de retour depuis lundi 20 avril, à 30 par classe. Les effectifs n’ont pas bougé, mais certains cours ont lieu dehors, et le foyer des élèves est fermé.
Une décision qui fait débat
C’est donc dans la cour que s’installe le débat entre élèves sur l’exception suédoise. "Moi, je pense qu’on a tort, on devrait faire comme les autres pays.. parce que chez eux, ça va mieux", croit savoir Erva, 16 ans. Nabila n'est pas de cet avis, et se demande "si c’est mieux de tout confiner, parce qu’on ne connaît pas encore toutes les conséquences". Des questions qui se posent également parmi l'équipe éducative.
Il y a beaucoup d’inquiétude bien sûr, dans la société et dans cette école, mais nous devons continuer à éduquer nos élèves.
Marcus Segerstedt, principal du collègeà franceinfo
Elin Branchereau-Arlig, est professeure de Français : "Je pense que c'est pire de garder les élèves à la maison. Ça peut provoquer d'autres problèmes, et aussi quand ça va réouvrir, tout le monde va attraper la maladie." Elle est solidaire de ses collègues français, mais ne sait trop quels conseils leur donner à eux qui retrouveront leurs élèves à partir du 11 mai.
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