L'interdiction des "puffs" entre en vigueur, après un vote unanime au Parlement

Ces cigarettes jetables électroniques, très populaires auprès des jeunes, sont désormais interdites à la vente, en raison d'un risque avéré de dépendance à la nicotine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un jeune homme inhale une bouffée de "puff", le 11 avril 2024 à Toulouse (Haute-Garonne). (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS)
Un jeune homme inhale une bouffée de "puff", le 11 avril 2024 à Toulouse (Haute-Garonne). (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS)

L'interdiction des "puffs", ces cigarettes électroniques jetables bon marché à la mode chez les jeunes, est entrée en vigueur, mardi 25 février, avec la parution au Journal officiel de la loi adoptée unanimement au Parlement le 13 février. "Sont interdites la détention en vue de la vente, de la distribution ou de l'offre à titre gratuit, la mise en vente, la vente, la distribution ou l'offre à titre gratuit des dispositifs électroniques de vapotage (...) qui sont préremplis avec un liquide et ne peuvent être remplis à nouveau, qu'ils disposent ou non d'une batterie rechargeable", explique le texte de la loi. 

Des parfums variés, un "packaging" attrayant, un coût abordable... Ces dispositifs rencontraient un vif succès auprès des plus jeunes, en dépit d'un risque avéré de dépendance à la nicotine. Après une Assemblée nationale unanime début février, le Sénat avait approuvé l'interdiction le 13 février par un vote à main levée, point d'orgue d'un parcours de plus de deux ans au Parlement avec un passage par la Commission européenne, pour ce texte initié par l'ancienne députée écologiste Francesca Pasquini (Génération.s). Le rapporteur Khalifé Khalifé (LR) avait dénoncé un "marché qui cible sans vergogne les jeunes enfants avec un marketing décomplexé", quand la sénatrice écologiste Anne Souyris avait critiqué des puffs "conçues pour attirer les jeunes avec leur saveur sucrée et leur design attrayant".

Quinze pour cent des adolescents âgés de 13 à 16 ans ont déjà utilisé des "puffs" et, parmi eux, 47% déclarent avoir commencé leur initiation à la nicotine par ce biais, selon une enquête BVA pour Alliance contre le tabac de 2023. Certains parlementaires avaient aussi appelé le gouvernement à tenir ses engagements sur l'interdiction d'un autre produit, les "pouches", des sachets de nicotine qui se glissent entre la lèvre et la gencive.

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