Autisme, dysphasie, troubles de l'apprentissage... Un nouvel "Institut du cerveau de l'enfant" va voir le jour à Paris pour mieux accompagner les enfants

Cet institut qui ouvrira en 2027 sous l'égide de plusieurs grands organismes de recherche, a été dévoilé mercredi 19 mars.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des enfants atteints de troubles du neuro-développement, le 2 septembre 2022 à Bordeaux (Gironde). (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Des enfants atteints de troubles du neuro-développement, le 2 septembre 2022 à Bordeaux (Gironde). (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Objectif : mieux détecter les troubles du neurodéveloppement et mieux les soigner. Un "Institut du cerveau de l'enfant", qui ouvrira en 2027 à Paris sous l'égide de plusieurs grands organismes de recherche, a été dévoilé mercredi 19 mars. En France, un enfant sur six est touché par ces troubles du développement cérébral, et ils sont souvent mal diagnostiqués et mal pris en charge.

L'ambition de ce nouveau centre est de "révolutionner la compréhension du développement cérébral pour améliorer la trajectoire des enfants présentant un trouble du neurodéveloppement" - vaste ensemble qui rassemble autisme, troubles de l'attention, troubles de l'apprentissage (dyslexie) et certains handicaps intellectuels -, indique un communiqué conjoint des institutions portant ce projet. Parmi elles, l'Institut Pasteur et l'Inserm, deux des principaux organismes de recherche en France, ainsi que l'AP-HP qui réunit les principaux hôpitaux parisiens.

"Ils ont besoin de nous !"

Ce futur institut hospitalo-universitaire (IHU) ouvrira ses portes en 2027 au sein d'un établissement de la capitale, l'hôpital Robert-Debré, déjà spécialisé en pédiatrie. Selon le principe commun aux IHU, il rassemblera dans un même lieu des services de soins et des laboratoires de recherche. L'institut entend proposer aux jeunes patients un parcours de soin unifié et personnalisé : quand un enfant souffre d'autisme, de déficience intellectuelle, de troubles de l'attention ou de l'apprentissage, sa famille est souvent très démunie a ainsi constaté le pédopsychiatre Richard Delorme, qui dirige ce nouvel institut à l'hôpital Robert-Debré.

"On va très bien accompagner des enfants dans des grandes souffrances comme le cancer ou la mucoviscidose, mais on ne va pas forcément voir cet enfant qui a un retard mental, qui a une dysphasie, qui ne sait pas lire et écrire... Il y a une espèce de double peine pour ces enfants-là en les mettant sur le banc des accusés en imaginant que les parents font mal leur job, qu'ils sont bêtes. C'est vraiment l'un des enjeux aussi : montrer qu'il faut accompagner ces enfants. Ils ont besoin de nous !", plaide le spécialiste.

Un groupe de 4 000 enfants suivis à Robert-Debré sera étudié pendant des années pour mieux comprendre les facteurs associés à ces troubles ou, à l'inverse, à un bon développement. Les équipes de l'institut du cerveau de l'enfant vont suivre pendant des années une cohorte de 4000 jeunes patients qui consultent à l'hôpital Robert-Debré pour mieux étudier ces troubles du neurodéveloppement, intervenir le plus tôt possible et permettre à ces familles de bénéficier de solutions pratiques et des derniers traitements mis au point grâce à leur recherche.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.