"Il a fallu plus de 3 heures pour acheminer ma femme à Montélimar" : la fermeture de la maternité de Die dénoncée après la mort d'un bébé
Les parents demandent une enquête et mettent en cause la fermeture de la maternité de Die, à une quizaine de kilomètres de leur domicile. La mère et son bébé devaient être transférés à Montélimar en hélicoptère.
Une habitante de Châtillon-en-Diois (Drôme) a perdu son bébé in utero après huit mois d'une grossesse à risque, lundi 18 février. Son compagnon dénonce vendredi 22 février sur France Bleu Drôme-Ardèche une prise en charge trop longue qui aurait été bien moindre si la maternité de Die existait encore. L'ARS va diligenter une enquête.
Lundi soir, une habitante de Châtillon-en-Diois à plus de sept mois d'une grossesse à risque a alerté les pompiers de son état, anormal. Son compagnon dit avoir appelé à 19h45. Selon le protocole de suivi, les secours l'ont transportée aux urgences de l'hôpital de Die, où un hélicoptère du Samu devait la transférer à l'hôpital de Montélimar, où était assuré son suivi. Mais d'après le Samu, quand la sage-femme est descendue de l'hélicoptère pour examiner le bébé, son cœur ne battait déjà plus.
Plus d’une heure pour qu’arrive l’hélicoptère
L'appareil est arrivé "au moins 1h15 après", déclare Fabrice Martinez à France Bleu Drôme Ardèche. "Il a fallu plus de trois heures pour acheminer ma femme à Montélimar ! Si, en étant inconscient et fou, j'avais chargé ma femme dans la voiture, je mettais une heure pour arriver à Montélimar", poursuit-il. Châtillon-en-Diois est à 15 kilomètres en voiture de Die, et à 90 kilomètres de Montélimar.
La maternité de Die a été fermée le 31 décembre 2017 et transformée en centre périnatal. La direction de l'hôpital de Valence, qui gère l'hôpital de Die, assure qu'il n'y a pas de lien entre le dénouement tragique et la fermeture de la maternité. Selon elle, les drames surviennent lorsqu'il y a une complication médicale, même sur des hôpitaux équipés.
Une enquête diligentée
Le Collectif de défense de l'hôpital de Die réclame une enquête à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour "avoir toutes les informations sur les temps d'intervention, les temps d'attente" et demande dans l'intervalle, la réouverture de la maternité. L'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes a annoncé de son côté qu'une mission d'enquête allait être diligentée dans les prochains jours. Elle assure que "le dispositif de suivi des femmes enceintes sur le Diois par les professionnels du centre périnatal de Die, et de prise en charge en urgence, renforcée il y a plus d'un an fonctionne parfaitement".
Fabrice Martinez accuse l'ARS de parti pris, puisqu’à l’origine de la fermeture de la maternité. "On ne me rendra pas mon enfant. Le système de remplacement de la maternité de Die est un fiasco total", juge-t-il. S'il porte plainte, Fabrice Martinez le fera contre "le système". "Pour qu'enfin des gens puissent accoucher décemment, sans avoir le deuil d'un enfant à porter".
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