Déserts médicaux : "Nous sommes prêts à tenir le bras de fer", affirme la présidente du syndicat Jeunes Médecins, qui appelle à une grève illimitée
Après les annonces de François Bayrou sur les déserts médicaux, les médecins se mobilisent, entre grève dès lundi et manifestation mardi, contre une proposition de loi de régulation d'installation de leur profession.
"Nous sommes prêts à tenir le bras de fer et le seul moyen, c'est de bloquer le système", affirme lundi 28 avril sur franceinfo Anna Boctor, présidente du syndicat Jeunes Médecins, alors que les médecins et internes sont appelés à une grève illimitée dès ce lundi.
Soutenu par l'Ordre des médecins, SOS Médecins, des médecins libéraux, étudiants et internes en médecine, ce mouvement s'oppose à la proposition de loi Garot, qui régule l'installation des médecins afin de lutter contre les déserts médicaux. Des manifestations sont prévues ce lundi partout en France.
Le mécontentement vient d'une proposition de loi transpartisane, à l'initiative de Guillaume Garot (PS), dont l'article phare a été adopté début avril par l'Assemblée nationale, l'examen du reste du texte étant prévu début mai. Ce texte, qui prône une régulation des installations en faveur des déserts médicaux, provoque la colère des médecins libéraux, étudiants en médecine, internes et jeunes médecins, pour qui ce projet "mettra à mal l'attractivité de la médecine libérale, aujourd'hui le premier rempart du système de santé".
"S'opposer aux médecins n'a pas de sens"
Le premier article de cette loi, qui prévoit qu'un médecin doive attendre le départ d'un autre pour s'installer dans une région où l'offre médicale est suffisante et avoir l'accord de l'Agence régionale de santé, a été voté début avril à l'Assemblée nationale. Cette loi est "symboliquement" un "coup dur" pour les jeunes médecins qui veulent s'installer en libéral, selon Anna Boctor, pédiatre en libéral à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). "Laissons les jeunes médecins être entrepreneurs et s'éclater au travail !".
La présidente du syndicat Jeunes Médecins affirme que "la coercition et le couteau sous la gorge" ne sont pas une solution mais "contribuent au burn-out et au mal-être de la population médicale". "Favoriser l'accès au soin pour les Français en s'opposant aux premiers acteurs de terrain, que sont les médecins, n'a pas de sens", conclut-elle.
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