Déserts médicaux : pour trouver un médecin une commune du Tarn fait imprimer des affiches sur des camions qui sillonnent la France

Un moyen innovant pour la commune de Lacrouzette qui peine à recruter un médecin depuis maintenant deux ans.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un camion de la société tarnaise Transports Marty, à Cherbourg, avec une affiche "Lacrouzette recherche médecin". (TRANSPORTS MARTY / LINKEDIN)
Un camion de la société tarnaise Transports Marty, à Cherbourg, avec une affiche "Lacrouzette recherche médecin". (TRANSPORTS MARTY / LINKEDIN)

"Dix camions sillonnent toute la France avec notre affiche 'Lacrouzette recherche médecins'", raconte vendredi sur franceinfo Valérie Séguier, première adjointe au maire de Lacrouzette (Tarn), alors que François Bayrou a dévoilé un "pacte de lutte" contre les déserts médicaux. La commune, qui n'a plus de médecins "depuis 2 ans", a fait imprimer "des grandes affiches" tapissées "à l'arrière des camions" de transporteurs de la région pour trouver des médecins pour son centre de santé.

"Cela fait deux ans que nous n'avons plus de médecins et nous avons épuisé tous les moyens normaux de recherche", affirme l'adjointe qui explique que beaucoup d'habitants "ont 30 à 35 minutes de route pour arriver à un généraliste et la grande majorité n'a simplement pas de médecin traitant". Pour l'instant, la commune n'a pas reçu d'appel de médecins.

Une affiche "Lacrouzette recherche médecin" au dos d'un camion de passage à Châteauroux, dans l'Indre. (DR)
Une affiche "Lacrouzette recherche médecin" au dos d'un camion de passage à Châteauroux, dans l'Indre. (DR)

"Je ne sais pas si cette obligation peut être une solution mais c'est peut-être un pansement", réagit à Valérie Séguier à la volonté du gouvernement d'imposer aux médecins jusqu'à deux jours par mois de temps de consultations dans un désert médical, annoncée par François Bayrou ce vendredi. Ces deux jours ne sont pas suffisants pour "amener à un suivi régulier" d’une "population vieillissante", selon elle. "Il faudrait faire autre chose comme les orienter à la sortie de la fac de médecine vers le rural", affirme Valérie Séguier, qui pense que cela peut "attirer et pérenniser des médecins sur une zone rurale".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.