Intoxications alimentaires dans l'Aisne : les ventes de viande en chute libre à Saint-Quentin

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Article rédigé par France 2 - L. A. Auvray, J. Boulesteix, J. Montupet - Édité par l’agence 6Médias
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Après les multiples cas d'intoxications à la bactérie E. Coli survenus à Saint-Quentin (Aisne), bouchers et restaurateurs constatent une baisse de consommation de viande.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Sur le marché de Saint-Quentin (Aisne), les habitants regagnent petit à petit les étals des bouchers. Mais les contaminations sont encore dans toutes les têtes et les clients restent vigilants. "Ça reste un sujet, même encore aujourd'hui. Quand on vient sur le marché, on se dit : on va faire attention quand même, on va plutôt chez des personnes où on a l'habitude d'aller", confie une cliente. Un boucher qui sillonne les marchés constate un changement des habitudes de ses clients à Saint-Quentin, par rapport au reste du département : "Il y a une consommation beaucoup plus axée sur la volaille. Par contre, pour l'agneau, c'est très peu. On a énormément chuté en agneau."

Un chiffre d'affaires en baisse

Un mois après le décès d'une jeune fille de 12 ans et l'intoxication de 32 personnes causée par une bactérie dans de la viande contaminée, la ville est toujours sous le choc. Cinq enseignes de boucherie n'ont pas rouvert leurs portes. De nombreux Saint-Quentinois prennent une décision radicale : arrêter de manger de la viande. C'est le cas d'une famille qui en mangeait tous les jours. "On a deux enfants, je ne voudrais pas que ça arrive. Du coup, on a stoppé direct", indique la mère de famille. "J'avais peur de me retrouver à l'hôpital. Mes copains et mes copines ont peur de se retrouver à l'hôpital aussi", souligne sa fille.

Cette psychose n'est pas sans conséquence pour les commerçants. Dans les restaurants, les clients délaissent la viande. Et dans les boucheries toujours ouvertes, c'est la douche froide. Dans l'une des boutiques, les patrons constatent une baisse de 40 % du chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente : "Il y a des gens qui vont acheter leur viande à Amiens aujourd'hui, pour être sûrs". Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour déterminer les origines de l'infection.

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