Roland-Garros 2025 : rêve de finale brisé pour la Française Loïs Boisson, battue sèchement par Coco Gauff

La Dijonnaise n'a rien pu faire face à la n°2 mondiale en demi-finale, jeudi, et voit son aventure se terminer aux portes de la finale, où Coco Gauff y affrontera Aryna Sabalenka.

Article rédigé par Théo Gicquel - à Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Loïs Boisson lors a demi-finale de Roland-Garros, le 5 juin 2025. (BURAK AKBULUT / ANADOLU / AFP)
Loïs Boisson lors a demi-finale de Roland-Garros, le 5 juin 2025. (BURAK AKBULUT / ANADOLU / AFP)

Une fin de rêve brutale pour Loïs Boisson. La Française, grande révélation de cette édition, s'est inclinée sèchement face à la n°2 mondiale, Coco Gauff, en demi-finales de Roland-Garros, jeudi 5 juin (6-1, 6-2 en 1h09).

La marche était cette fois trop haute pour la Tricolore de 22 ans, qui sortait de deux exploits face à la n°3 puis la n°6 mondiale pour sa première participation. Elle n'ira donc pas plus loin et restera la cinquième Française à avoir rallié les demi-finales à Paris dans l'ère Open – qui marque en 1968 l'ouverture des tournois majeurs aux professionnels – après Françoise Dürr (1972 et 1973), Brigitte Simon (1978), Marion Bartoli (2011) et Mary Pierce (1994, 2000 et 2005). 

De son côté, Cori Gauff va retrouver la finale de Roland-Garros après 2022, où elle s'était inclinée face à Iga Swiatek. Mais cette fois, ce ne sera pas face à la Polonaise triple tenante du titre, dont le règne a pris fin dans l'autre demi-finale face à la n°1 mondiale, Aryna Sabalenka.

Gauff ne lui a jamais permis d'y croire

A vrai dire, Loïs Boisson n'a jamais vraiment eu le temps d'y croire dans cette demi-finale. Asphyxiée d'entrée par une Coco Gauff bien meilleure qu'en quart de finale, la Française a concédé deux fois son service d'entrée pour être menée 3-0. Les tribunes, qui ont mis un temps fou à se remplir, ont peu eu l'occasion de porter la Française, qui n'a pas su trouver la faille pour entrer dans le cerveau de l'Américaine, comme elle l'avait fait face à Jessica Pegula et surtout Mirra Andreeva.

Etait-elle émoussée après sa débauche d'énergie pendant 4h48 de jeu lors de ses deux derniers matchs ? L'hypothèse est plausible pour une joueuse qui jouait son premier Grand Chelem, avait joué son quart de finale il y a un peu plus de 24 heures, et propose un jeu qui demande une grosse débauche d'énergie.

Loïs Boisson a bien débordé Coco Gauff par courtes séquences, comme lorsqu'elle a débreaké à 3-2 dans la seconde manche, mais c'est bien la cadette qui a été la patronne sur la très grande majorité du match. Car Gauff, qui dispute déjà son 23e Grand Chelem à 21 ans, était bien la plus jeune des deux joueuses sur le court (21 ans pour l'Américaine, 22 pour la Française). 

Après la perte de la première manche, les débats ont fini par s'équilibrer davantage dans l'échange, mais la Française a donné beaucoup trop de points (33 fautes directes, 15 pour Gauff) pour espérer quelque chose. Menée 5-2, la Française s'est frappée la tête sous sa serviette sur son banc, dans un aveu d'impuissance.

Loïs Boisson aura sans doute l'impression d'être passée à côté de son rendez-vous, terminé en à peine plus d'une heure sur un Central pourtant prêt à s'enflammer. Mais il faudra mettre cette défaite brutale d'abord au crédit de son adversaire, qui a rappelé à tous ceux qui l'avaient peut-être oublié, pourquoi elle est n°2 mondiale et demi-finaliste en titre porte d'Auteuil.

L'Américaine, comme beaucoup de ses adversaires, a salué le parcours de son adversaire : "C'est une joueuse incroyable. Elle a fait un tournoi remarquable, c'est une des meilleures joueuses sur terre battue, on aura d'autres batailles dans le futur. Bravo à elle pour son tournoi fantastique", a déclaré, sur le court, la nouvelle finaliste, qui a éteint tout début de révolte en tribunes qui aurait pu la faire vaciller. "Je savais que tout le public allait être derrière elle, je faisais semblant d'écouter, de comprendre que c'était mon nom, juste pour vraiment me recadrer. Mais je vous aime malgré tout, je sais que vous me supporterez en finale !", a-t-elle poursuivi.

Peu importe si c'est elle ou Aryna Sabalenka, une nouvelle joueuse ajoutera son nom au palmarès de Roland-Garros, samedi, après la défaite d'Iga Swiatek. Mais Loïs Boisson aura indéniablement marqué cette quinzaine parisienne.

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