Roland-Garros 2025 : à l'issue d'un match indécis, la Française Loïs Boisson fait parler sa puissance et rallie les huitièmes aux dépens d'Elsa Jacquemot

Après avoir balayé sa compatriote au premier set, Loïs Boisson n'a pas réussi à maintenir son niveau de jeu mais s'est tout de même imposée, samedi, au terme d’une manche décisive à suspense.

Article rédigé par Anaïs Brosseau
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Lois Boisson, au troisième tour de Roland-Garros, le 31 mai 2025. (DIMITAR DILKOFF / AFP)
Lois Boisson, au troisième tour de Roland-Garros, le 31 mai 2025. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Un match sur courant alternatif. Mais la victoire au bout. La Française Loïs Boisson, 361e mondiale et invitée par l'organisation, a remporté le duel 100% tricolore, samedi 31 mai, face à Elsa Jacquemot, sur le court Simonne-Mathieu (6-3, 0-6, 7-5). Après une leçon de tennis en première manche, où elle a alterné coups droits surpuissants, amorties et montées au filet bien senties pour punir les balles trop courtes de son adversaire, Loïs Boisson a ensuite largement baissé de régime, gênée par une douleur au genou gauche.

"J'ai commencé à avoir un peu mal au genou dès le début [du match], c'est quelque chose que je connais et que j'ai l'habitude mais là c'était plus long, a expliqué la joueuse au micro de France Télévisions. Donc je savais pas trop... Mais heureusement après ça a été mieux et c'est passé." Alors qu'elle n'en finissait pas de provoquer l'ébahissement de la part du public devant sa puissance et sa justesse de jeu, Loïs Boisson a dû appeler la kiné pour manipuler sa jambe gauche à l'issue du premier set. Des douleurs sûrement pas anodines pour celle qui il y a tout juste un an était victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche. 

Trou d'air en deuxième manche

Cette blessure l'avait alors privée d'une première découverte du tableau principal de Roland-Garros 2024, alors qu'elle surfait sur une saison parsemée de 18 victoires consécutives. A-t-elle craint que le scénario ne se répète et que sa belle aventure porte d'Auteuil prenne fin prématurément ? Loïs Boisson est en tout cas apparue sous un autre visage lors de la deuxième manche.

Face à une Elsa Jacquemot sérieuse et régulière, elle a vu sa première balle de service lui faire défaut (55% de réussite contre 70% au premier set), multiplié les fautes directes (14) et perdu ses coups gagnants (moitié moins qu'au premier set). Résultat : un 6-0 encaissé en à peine plus d'une demi-heure de jeu, qui aura peut-être servi d'électrochoc car la native de Dijon s'est ensuite remobilisée dans le set décisif, offrant l'occasion au public d'enfin s'exprimer.

Dernière chance française

Dans une manche plus équilibrée, avec une plus grande variété de jeu côté Jacquemot et davantage de coups gagnants chez Boisson, les deux Françaises ont offert un beau spectacle. Surtout, elles ont vendu chèrement leur peau pour endosser le costume de dernier représentant, tous sexes confondus, de la France porte d'Auteuil en deuxième semaine.

Après son exploit face à Elise Mertens (24e mondiale) au premier tour, la 361e mondiale a de nouveau prouvé sur le terrain que son classement n'avait pas grand-chose à voir avec la palette de ses coups. Pour son premier huitième de finale en Grand Chelem, Loïs Boisson affrontera l'Américaine et numéro 3 mondiale Jessica Pegula, alors qu'elle n'avait jamais gagné de match en Majeur avant son arrivée à Roland-Garros cette année.

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