Roland-Garros 2025 : la belle histoire de Loïs Boisson, détentrice d'une wild-card, qui s'offre la 24e mondiale Elise Mertens pour rallier le 2e tour

La Française de 22 ans a décroché la plus belle victoire de sa carrière, mardi, en disposant de la Belge en trois sets et 2h08 de jeu. Elle est la troisième Française à se qualifier pour le 2e tour.

Article rédigé par Laure Gamaury - à Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Loïs Boisson, au premier tour de Roland-Garros, le 27 mai 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)
Loïs Boisson, au premier tour de Roland-Garros, le 27 mai 2025. (ALAIN JOCARD / AFP)

La qualification au bout de l'abnégation. La Française Loïs Boisson, 352e mondiale, qui a bénéficié d'une wild card pour cette première participation dans le tableau principal de Roland-Garros, a enfin fait parler la poudre, mardi 27 mai, en se défaisant (6-4, 4-6, 6-3) en 2h09 de la 24e mondiale, la Belge Elise Mertens. En troisième rotation sur le court 14, qui avait accueilli juste avant un combat de gladiateurs entre Alexandre Müller et Jakub Mensik, la jeune Tricolore tient une belle revanche sur son histoire contrariée avec l'ocre parisienne.

"Être là aujourd'hui, c'était loin d'être gagné d'avance, a-t-elle confié en conférence de presse. La victoire a un goût différent aujourd'hui, elle fait particulièrement plaisir", a souri la Française.

Alors qu’elle devait participer à l’édition 2024 du Grand Chelem parisien, qualifiée pour la première fois pour le tour principal après trois participations aux qualifications (2021, 2022, 2023), la joueuse française de 22 ans s’était gravement blessée à un genou, quelques jours avant Roland-Garros. Largement éprouvée comme elle le confiait avant cette quinzaine, Loïs Boisson prouve avec cette victoire que sa rupture du ligament croisé du genou gauche, contractée lors d’un match face à Fiona Ferro, le 13 mai 2024 au trophée Clarins, n’est déjà plus qu’un lointain souvenir.

Parmi les sensations de cette édition 2025

Après un premier set où son jeu varié a posé de vrais soucis à la Belge, Loïs Boisson a semblé plus en difficulté dans le deuxième acte, où elle a cédé d'entrée sur son jeu de service. "En entrant sur le court, je n'ai pas senti la pression tout de suite, a déroulé la joueuse française après son match. Mais jouer devant un tel public sur le court 14, ça ne m'était jamais arrivé et j'ai commencé à me crisper. Heureusement, j'ai su me reprendre dans le troisième", a-t-elle encore analysé.

Malgré des spectateurs belges rassemblés en masse qui ont tenu la dragée haute au public bleu, la Française de 22 ans n'a pas lâché le fil pour remporter son match, bien portée par un service stratosphérique flashé jusqu'à 193km/h. Avec 27 points gagnants, trois aces et seulement une double faute, la Dijonnaise a surpris Elise Mertens qui, depuis 2017, avait toujours atteint au moins le troisième tour.

Alors que le tennis féminin français est en berne, que sa tête de gondole, Varvera Gracheva, est sortie dès le premier tour, mardi, Loïs Boisson pourrait bien constituer la surprise tricolore de cette édition. Elle figurait l’an dernier parmi les sensations à suivre. Les observateurs peuvent toujours cocher son nom pour la Quinzaine de cette année. Elle affrontera au deuxième tour Anhelina Kalinina, l'Ukrainienne n°113e mondiale, tombeuse un peu plus tôt de l'Arménienne, Elina Avanesyan, 40e.

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