La F1 et l'espace s'invitent au cinéma

Adrénaline, vitesse et immersion pour le nouveau blockbuster F1. Dans cette nouvelle production hollywoodienne, Brad Pitt est pilote déchu, mais stratège d’une équipe menée par un jeune champion ambitieux et immature.

"F1 le film" : Brad Pitt, stratège et mentor flegmatique, sur des circuits magistralement filmés par Joseph Kosinski

Avec la star de l'asphalte Lewis Hamilton comme coproducteur et caution réaliste, F1 est filmé grâce à des dizaines de caméras embarquées lors de grands prix. Une bonne raison pour le journaliste sportif Julien Fébreau de "rendre grâce à toute l'équipe du film pour avoir développé des technologies spécifiques." Une implication dont ne s’est pas non plus privé l’acteur principal, "très présent sur les Grands Prix de Formule 1", et élève assidu de cours de pilotage pour coller au rôle. Pour le commentateur, Brad Pitt s’est "bien sûr intéressé à quelque chose qui marche en ce moment, qui est la Formule 1, il l'a fait respectueusement."

“La roublardise, jouer avec les limites, c'est ce que font les écuries de Formule 1 depuis la nuit des temps (...). Dans le film, il joue extrêmement fort avec ces limites mais cela donne au film un côté drôle qui n'est pas déplaisant.” 

Julien Fébreau

à franceinfo

Boudée ces dernières décennies par les Américains, la discipline retrouve un second souffle Outre-Atlantique grâce à "un développement digital colossal". Série Netflix Formula 1, rachat en 2016 des championnats américains par Liberty Media "qui en a fait le produit que l’on connaît aujourd’hui"... Les renouveaux sont nombreux sur les circuits et Julien Fébreau constate désormais "une audience rajeunie et féminisée". Voie de gauche et appels de phare pour les quatre roues, sur route ou à l’écran.

F1, de Jospeh Kosinski, en salle à partir du 25 juin 2025.

Jean-Pascal Zadi à la conquête de l’espace dans Le Grand Déplacement

Si l’Afrique se lançait dans la conquête spatiale ? Cette idée est celle de Jean-Pascal Zadi pour le scénario de son nouveau film, Le Grand Déplacement.

"Le Grand Déplacement" : la comédie de Jean-Pascal Zadi propulse le rêve panafricain dans l'espace

Dans cette comédie de 83 minutes le réalisateur et acteur part à la recherche d’une planète habitable sachant la Terre condamnée et est accompagné de Reda Kateb, Lous and the Yakuza, Fary ou encore Fadily Camara. Pour cette dernière, ce deuxième long métrage est plus politique que le précédent, Tout simplement noir : "Ce sont des sujets qui sont quand même assez différents. Là, on aborde l'écologie, la misogynoir, le racisme, les problèmes internes. Clairement, je trouve que c'est beaucoup plus large". 

“L'aspect écologique est mis en valeur. La question est bien posée et puis c'est une métaphore de ce que l’on pourrait faire dans la vraie vie.”

Fadily Camara

à franceinfo

Grâce à des personnages dont lui seul a le secret, Jean-Pascal Zadi étire les blagues parfois jusqu’au malaise clivant ainsi public et critique. Selon l’actrice, toutefois, même le rôle le plus "énervant" joué par le réalisateur, reste "touchant" et lui permet d’être "à un endroit où on ne l’attend pas du tout".

Le Grand Déplacement, de Jean-Pascal Zadi, en salle à partir du 25 juin 2025.

Exposition Raymond Depardon au Mémorial de la Shoah

"Faire des photos, sinon on ne va pas nous croire." Telle est la seule et unique devise du photographe Raymond Depardon lorsqu’il se rend, en 1979, à Auschwitz-Birkenau pour photographier l’horreur.

"Accroché" à son appareil, "comme s’il était le seul être humain autour de [lui]", Raymond Depardon enchaîne les clichés pendant les quinze jours que dure ce reportage hors normes. Au micro de Tout Public, le photographe explique cette frénésie : "L'émotion, elle est dans la répétition, dans le changement de cadre. Je m'approchais, je me reculais. Je n'étais pas sûr de moi et à la fois je me disais : je ne peux pas rater cette photo, parce que je ne reviendrai pas."

“Le Mémorial de la Shoah m’a félicité. Ils m'ont dit : Vous avez beaucoup travaillé parce que d'ordinaire, les photographes qui y vont, ils n'osent pas faire des photos.” 

Raymond Depardon

à franceinfo

Et si ces "photos qui ne rentrent nulle part", n’avaient pas vocation à être montrées, selon l'artiste, elles feront pourtant l’objet d’un livre et d’une exposition au Mémorial de la Shoah  à l’occasion des quatre-vingts ans de la Libération.

Auschwitz-Birkenau vu par Raymond Depardon, du 26 juin 2025 au 9 novembre 2025 au Mémorial de la Shoah.

Une émission avec la participation de Thierry Fiorile et Matteu Maestracci, journalistes au service culture de franceinfo.