Pourquoi parle-t-on du "travail au noir" ?
Vous connaissez évidemment cette expression. La commission européenne a lancé en mai dernier une plate-forme globale pour lutter contre le travail au noir.
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Ce fléau représente 11% du PIB français, il monte à 14% dans le BTP
C’est beaucoup, mais c’est moins que la moyenne européenne : 18,4%!
Mais pourquoi cette appellation ? Y aurait-il un rapport avec l'esclavage est précisément la traite des Noirs ? Aucun.
L'expression remonte au Moyen Âge ; pour situer la période : à l'époque de Blanche de Castille, la mère du bon roi Saint Louis.
A Paris, il avait été décrété une interdiction du travail de nuit imposée aux artisans. Pour deux raisons : d’abord, la loi imposait que chacun puisse voir les artisans travailler au grand jour. Pour être certain de ne pas se faire arnaquer. Par exemple, qu'un cuisinier indélicat ne mette pas de la viande de cheval dans les lasagnes (à supposer que les lasagnes aient existé à Paris au Moyen Âge).
Évidemment, certains aigrefins essayaient de détourner la loi en s'éclairant à la bougie : d'abord pour produire davantage, mais aussi pour pouvoir faire des coups en douce, bâcler le travail en toute discrétion. On débouche là sur la deuxième motivation. Il s’agissait surtout de lutter contre les incendies, car maisons et ateliers étaient en grande partie en bois. Or l’eau courante n’existait pas, ni les camions de pompiers avec la grande échelle.
Travailler au noir signifiait donc travailler dans le noir
Rien de raciste ici. En anglais, "travailler au noir" se dit : to moonlight , littéralement : (travailler) au clair de lune. "Clairdeluner" donc, si je puis me permettre ce néologisme.
Pardonnez un avis personnel : j’adorerais que d’une certaine façon ce règlement existe toujours : l’obligation de transparence. Il y a plein de restaurants où vous ne remettriez jamais les pieds, si vous pouviez voir ce qui se passe en cuisine. Sans parler des usines de nourriture industrielle.
Non, pas des cuisines, des usines.
Jusqu’à preuve du contraire…
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