Guerre en Ukraine : Kiev assure utiliser les armes occidentales pour frapper la Russie
En fin de semaine dernière, les États-Unis et plusieurs pays de l'OTAN ont donné leur feu vert pour que Kiev puisse utiliser leurs armes contre des cibles militaires sur le sol russe. L'Ukraine n'a pas attendu longtemps. Elle assure que c'est fait !
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L'annonce est à prendre avec beaucoup de précautions, mais l'intention est claire : aussitôt dit, aussitôt fait. Lundi 3 juin, la vice-première ministre Iryna Vereshchuk publie sur Telegram la photo d'un système de missile sol-air russe, un S-300 en flammes avec cette légende : "Il brûle bien. Premiers jours après l'autorisation d'utiliser des armes occidentales en territoire ennemi."
L'image n'est pas sourcée et ne permet pas d'établir si ce sont bien des armes occidentales qui ont été utilisées mais d'autres comptes du gouvernement ukrainien, qui situent les S-300 dans l'oblast de Belgorod, reprennent l'information. Si c'est le cas, le revendiquer est une première. Jusqu'ici l'Ukraine n'avait visé que la Crimée occupée notamment avec les "Storm Shadows" britanniques.
L'Ukraine veut négocier "une plus grande liberté"
L'Ukraine voudrait d'ailleurs encore plus de marge. Parce que le feu vert américain ne concerne que les missiles à courte portée, environ 70 kilomètres pour viser les sites d'où partent les frappes sur Kharkiv. Interdiction d'utiliser les redoutables ATACMS qui peuvent atteindre une cible à 300 kilomètres. Les Occidentaux ne veulent pas offrir à Moscou le prétexte d'une confrontation directe.
Mais lors d'une rencontre avec son homologue estonien lundi, le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba, a expliqué que Kiev allait tenter de négocier un peu plus de liberté auprès de ses partenaires.
Un sommet pour la paix qui prend l'eau
Sur le front diplomatique, Kiev accuse par ailleurs Moscou de vouloir faire échouer le Sommet pour la paix prévu en Suisse. Cette rencontre, à l'initiative des gouvernements suisse et ukrainien, a été programmée en terrain neutre, près de Lucerne, les 15 et 16 juin, juste après le G7 en Italie. Pour l'occasion, 160 pays et organisations ont été conviés, à l'exception de la Russie. Le succès de la rencontre se mesurera moins à la quantité d'annonces qu'au nombre de chefs d'États et de gouvernement qui participeront. Kiev a surtout besoin de compter ses soutiens.
Or il y a des défections dans l'air : celle de la Chine, qui ne comprend pas l'absence de Moscou. L'Indonésie, le Brésil, l'Égypte risquent eux aussi de se faire porter pâles, conséquence d'un intense travail de lobbying de la part des diplomates russes. Ces pays ont toujours évité de prendre position. "L'opération spéciale" en Ukraine leur est présentée comme une guerre contre la domination américaine. Et le Sommet comme un grand "cirque" où il n'est vraiment pas nécessaire de se déplacer.
Le risque est grand que l'opération tourne au fiasco. Les États-Unis n'y seront d'ailleurs représentés que par leur vice-présidente Kamala Harris. Le président Joe Biden a voulu rentrer directement après le G7, pour prendre part en Californie à une levée de fonds en vue de la présidentielle américaine, avec George Clooney et Julia Roberts.
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