Billie Eilish, un engouement français : "Elle ne cherche pas à être flamboyante, mais extrêmement ordinaire", dit Michka Assayas

La star californienne se produit à Bercy, à Paris, mardi et mercredi, et certains fans campent devant la salle depuis six jours. "Un degré d'intimité", relève le journaliste musical, qui repose sur des textes très personnels, mais aussi sur un rapport très empathique de la chanteuse envers son public.

Article rédigé par franceinfo
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Billie Eilish et son frère Finneas à Los Angeles, le 10 août 2024. (EMMA MCINTYRE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)
Billie Eilish et son frère Finneas à Los Angeles, le 10 août 2024. (EMMA MCINTYRE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

"Des gens fanatisés par des gens flamboyants, il y en a eu plein, mais la différence de Billie Eilish, c'est qu'elle ne cherche pas à être flamboyante, elle cherche à être, au fond, extrêmement ordinaire", expose Michka Assayas, journaliste et coauteur du documentaire Billie Eilish, sa french story, disponible sur France.tv.

"Il y a quand même quelque chose de différent dans le rapport qu'entretiennent traditionnellement les fans avec les grandes stars, c'est ce degré d'intimité", relève le journaliste. Pour mesurer, l'engouement en France autour de la star californienne, il n'y a qu'à voir comment des fans campent devant la salle de Bercy, à Paris, depuis près d'une semaine. Dans le cadre de sa tournée Hit Me Hard and Soft, du nom de son troisième album, Billie Eilish donne deux concerts à Bercy, Paris, les 10 et 11 juin.

Chanter tout ce qu'on n'a pas le droit de dire

Plus jeune, la chanteuse de 23 ans a d'ailleurs elle-même été fan, de Justin Bieber, raconte Michka Assayas. Et elle veut, selon lui, "donner à chacune de ses fans exactement ce qu'elle attendait alors de Justin Bieber et qu'elle n'a pas eu". "Et ce n'est pas du vent, poursuit le journaliste, à chaque fois qu'elle se produisait dans de toutes petites salles à Paris, il y a huit ans, elle allait embrasser chacune des filles qui étaient là !"

Différente de Beyoncé ou de Taylor Swift, la chanteuse américaine "s'apparente musicalement" plus à Lana Del Rey, décrit Michka Assayas. "Il y a ce côté extrêmement triste, même désespéré", et ce qui est fort dans ses chansons, explique-t-il, c'est que Billie Eilish "dit ce qu'on n'a pas le droit de dire, le fait de se sentir moche, d'avoir envie de mourir quand on est très jeune, de sentir qu'on n'a pas sa place dans le monde. Des choses qu'elle exprimait dès l'âge de 14-15 ans, comme une adolescente dans son journal intime."

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