Vice-présidents, questeurs.... A l'Assemblée nationale, la bataille se prépare en coulisses pour la répartition des postes

Les postes clés de la chambre basse vont être renouvelés les 1er et 2 octobre. En l'absence de majorité, la course s'annonce très tendue.

Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une vue générale de l'hémicycle de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, le 9 octobre 2024 à Paris. (DIMITAR DILKOFF / AFP)
Une vue générale de l'hémicycle de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, le 9 octobre 2024 à Paris. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Le Premier ministre Sébastien Lecornu cherche toujours comment faire un budget qui ne soit pas censuré. Pendant ce temps-là, en coulisses, une autre bataille se joue : celle pour la répartition des postes à l’Assemblée nationale. "Ça va être la guerre", "un massacre à la tronçonneuse" : voilà comment des macronistes anticipent ces deux jours sous haute tension au palais Bourbon. Le 1er octobre, c’est le renouvellement des membres du bureau de l’Assemblée : vice-présidents, questeurs, secrétaires… Et le 2 octobre, les présidences de commissions seront remises en jeu dans une assemblée où personne n’a de majorité. Un député LR le dit : "Je ne vois pas comment ça peut bien se passer".

Le groupe RN de Marine Le Pen est le plus nombreux, mais jusqu'ici, il n'a aucun poste. Une occasion pour le RN de se victimiser, alors, les macronistes et les LR se sont mis d'accord pour que chaque groupe soit représenté selon son poids, RN compris. Sauf qu'à gauche ça coince. Un socialiste est formel : "Rien pour le RN, le front républicain, c'est aussi à l'Assemblée".

Vers un vote dans l'hémicycle

Pas grand monde ne croit au scénario d'une répartition à l'amiable. Il faudra sans doute aller au vote dans l'hémicycle. Un proche de Marine Le Pen espère donc que les macronistes iront au bout de la démarche en votant pour le RN le jour J.

Les relations sont parfois compliquées entre la droite et les macronistes. Mais Gabriel Attal et Laurent Wauquiez ont pris des bonnes résolutions : ils vont faire bloc. Car leurs bisbilles avaient conduit l'an dernier à offrir la commission des affaires économiques aux insoumis. Chez LR, on assure que "comme dans une famille, on sait se retrouver dans les moments importants". Donc sur le papier, la coalition gouvernementale sera unie. Un macroniste suggère quand même d'attendre que cette étape soit passée avant de nommer le gouvernement, histoire de s'assurer de la loyauté de tout le monde.

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