Mort du pape François : côté réactions politiques en France, deux salles, deux ambiances

La gauche salue le défenseur des migrants, des plus faibles, quand une partie de la droite se restreint au service minimum.

Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un mémorial a été dressé dans la basilique du Sacré-Cœur à Paris, en hommage au pape François, décédé le 21 avril 2025 à l'âge de 88 ans. (KIRAN RIDLEY / AFP)
Un mémorial a été dressé dans la basilique du Sacré-Cœur à Paris, en hommage au pape François, décédé le 21 avril 2025 à l'âge de 88 ans. (KIRAN RIDLEY / AFP)

Certains vont jusqu'à ériger François en pape de gauche. Des textes d'hommages fournis de ce côté de l'échiquier politique, après l'annonce de la mort lundi 21 avril du souverain pontife, font l'impasse sur des propos moins progressistes. Il "avait voulu donner à son pontificat une dimension résolument sociale", salue l'ancien président François Hollande, député socialiste qui a connu le pape à l'Élysée. Le numéro un du PS, Olivier Faure, évoque celui qui "à Marseille était venu nous rappeler cette évidence : la Méditerranée ne peut devenir un cimetière sans que l'Europe ne trahisse ses valeurs fondamentales". Même LFI célèbre celui que le mouvement qualifie d'"ardent défenseur de la paix en Palestine".

D'autres saluent son combat pour l'environnement. Marine Tondelier rappelle ce texte du souverain pontife, son appel à répondre à la crise climatique. Il écrivait : "Nous sommes proches du point de rupture (...) l’engagement à prendre soin de la maison commune découle de la foi chrétienne". La cheffe des écologistes en conclut qu'il "avait mieux compris l’écologie et la génération climat que beaucoup de politiques".

La droite "chrétienne" plus réservée

En miroir, certains sont sur la réserve dans une partie de la droite, qui revendique pourtant un attachement aux "racines chrétiennes" de la France. Un camp bousculé par le progressisme du pape, qui avait, par exemple, choisi pour son premier déplacement l'île de Lampedusa. Le ministre de l'Intérieur Les Républicains, Bruno Retailleau, préfère se souvenir de "son souci constant des pauvres", quand son concurrent à la présidence des LR, Laurent Wauquiez, se contente de deux lignes très factuelles, rien sur le parcours de l'homme.

À l'extrême droite, c'est encore plus laconique. L'extrême droite a longtemps qualifié le pape d'"immigrationniste". Marine Le Pen, la patronne des députés RN commence par un simple "décès du pape.", avant d'ajouter quelques mots. Quand le patron de reconquête Éric Zemmour estime que, "pour certains catholiques, son pontificat fut une épreuve dans leur foi dans l’Église" et dit faire le voeux "que l’Esprit Saint éclaire son successeur".

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