En parallèle de la réflexion sur un euro numérique, la BCE recommande de garder de l'argent liquide en cas de crise
"Keep calm and carry cash" (Restez calmes et ayez du liquide sur vous) : dans un document, la Banque centrale européenne incite les citoyens européens à conserver chez eux de l’argent en espèces en cas d'éventuels problèmes graves de gestion informatique.
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C'est un message un peu déroutant lancé par la Banque centrale européenne (BCE), mercredi 24 octobre. Il ne s'agit pas d'une recommandation publiquement et officiellement exprimée par médias interposés, du genre "attention, la guerre approche, restez chez vous avec des provisions". C'est simplement une étude que la BCE publie sur son site, pour montrer le rôle vital de la monnaie sonnante et trébuchante en période de tensions et d'instabilité, ce dont la planète n'est pas dépourvue par les temps qui courent.
Ce n'est donc pas un message contradictoire par rapport à la volonté parallèle de la BCE, d'instaurer progressivement un euro numérique. Permettant de lutter contre le blanchiment et la fraude, une version dématérialisée des pièces et billets a aussi pour objectif de concurrencer les monnaies virtuelles comme les cryptomonnaies. Cet euro numérique est en discussion au Parlement européen avec un déploiement prévu pour la fin de la décennie.
Une anticipation d'ordre pratique
Il s'agit simplement d'une anticipation d'ordre pratique, ni plus ni moins que de renforcer l'Eurosystème. Pendant la pandémie de Covid-19, par exemple, la demande de liquide par les Européens avait explosé. L'émission de billets en zone euro avait flambé de 130%, pour atteindre 140 milliards d'euros.
La Banque centrale européenne montre que, si le système d'échanges en ligne tel qu'il existe aujourd'hui venait à s'effondrer, la monnaie en liquide serait une garantie, une "valeur sûre", indique le document, grâce à son fonctionnement, hors gestion informatique. La BCE ne parle pas d'épargne ou de sommes monumentales à conserver précieusement sous le matelas, mais de quelques dizaines ou centaines d'euros par personne en fonction du foyer, pour pouvoir tenir et acheter le nécessaire pendant deux ou trois jours.
Entre 70 et 100 euros
L'Autriche, la Finlande et les Pays-Bas le prévoient déjà, en chiffrant même précisément le montant entre 70 et 100 euros la somme à conserver avec soi pour tenir 72 heures. La France recommande aussi officiellement de disposer d'argent liquide dans la trousse de premiers secours, appelée "Kit d'urgence 72h", suivant la préconisation de la Commission européenne.
Cette fois, la consigne vient de plus haut, directement de la Banque centrale européenne qui, jusqu'à présent, nous habituait plutôt à un discours visant à privilégier les transactions électroniques. Il ne s'agit pas d'un changement de cap. En réalité, la BCE ne fait que prendre exemple sur les crises précédentes pour anticiper les éventuels problèmes de mise à disposition de monnaie liquide auprès du public.
Conflits armés ou pannes géantes
Et il n'y a pas que les conflits armés. Souvenons-nous de la méga panne électrique qui a touché le Portugal au printemps dernier. Elle a entraîné toute une journée sans électricité. Les distributeurs de billets étaient inopérants et le pays paralysé.
Ce n'est donc pas un message contradictoire par rapport à la volonté parallèle de la BCE, d'instaurer progressivement un euro numérique pour lutter contre le blanchiment et la fraude. Il s'agit simplement d'une anticipation d'ordre pratique, ni plus ni moins que de renforcer l'Eurosystème. Autre exemple précis : pendant la pandémie de Covid-19, la demande de liquide par les Européens avait explosé. L'émission de billets en zone euro avait flambé de 130%, pour atteindre 140 milliards d'euros.
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