La BCE veut lancer un euro numérique pour concurrencer les cryptomonnaies
La Banque centrale européenne a annoncé, mercredi 18 octobre, le lancement de "la phase préparatoire" de l'euro numérique, conçu comme une réponse à la dématérialisation croissante des paiements et aux monnaies virtuelles privées.
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L’idée de la Banque centrale européenne (la BCE) est de construire une monnaie numérique, gratuite et sécurisée, qui, si elle voit le jour, servirait pour les paiements quotidiens des millions d’Européens, c’est ainsi que la présente Christine Lagarde, la patronne de la BCE.
Que l’on soit un particulier ou une entreprise, on pourrait se créer un portefeuille numérique, dans lequel on mettrait nos euros numériques, avec lesquels on pourrait payer via notre téléphone, grâce à une application, ou via une carte mais attention. Ce ne serait pas une carte bancaire fournie par une banque privée comme aujourd’hui. Cette carte serait délivrée par une institution publique, une mairie par exemple. Ce qui veut dire qu’on n’aurait pas besoin d’un compte en banque, dans un établissement commercial, à la BNP ou au Crédit Agricole. Le porte-monnaie numérique serait, en théorie, directement rattaché à la banque centrale européenne.
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Ça ne remplacera pas les pièces et billets. Cet euro numérique viendrait en complément de l’argent liquide, sonnant et trébuchant. Cet euro numérique se veut une réponse à la baisse régulière des règlements en espèces : aujourd’hui, les Européens passent de plus en plus par des paiements dématérialisés. Et la BCE craint que cet engouement ne profite à des monnaies virtuelles privées. Cet euro numérique est donc imaginé comme une réponse aux cryptomonnaies étrangères. La BCE veut, aussi, renforcer l’autonomie et la souveraineté de l’Europe. D’autant plus que d’autres banques centrales, aux États-Unis ou en Chine travaillent déjà à la création de leur propre monnaie virtuelle.
Plusieurs obstacles à sa mise en place
Cet euro numérique ne verra pas le jour tout de suite. Même si ça fait longtemps que ce projet est dans les tuyaux et qu’on en parle. La BCE vient de décider de lancer une phase préparatoire qui va durer au moins deux ans. Ensuite, il faudra que les autorités européennes (le Parlement, la Commission...), donnent un statut officiel à cette monnaie. Ça représente un vrai défi technique : cet euro doit être sécurisé, facile d’utilisation et il faut lever aussi les réticences.
Les banques traditionnelles, commerciales ne sont pas très enthousiastes. Elles craignent de perdre des clients et elles risquent de freiner le projet. Et puis, cet euro numérique suscite aussi beaucoup d’inquiétudes. Certains y voient un nouvel outil des gouvernements pour surveiller les citoyens, à travers le contrôle de leurs achats et de leurs transactions financières. Pour voir le jour, cet euro numérique devra convaincre l’opinion.
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