Avec 4,70 euros laissés sur la table, les Français figurent parmi les champions du pourboire en Europe

Alors que le pouvoir d’achat est scruté de près, une étude révèle que les Français restent parmi les plus généreux d’Europe en matière de pourboires.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Seuls les Suisses sont visiblement plus généreux que les Français en matière de pourboire, selon l'étude de Lightspeed? (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)
Seuls les Suisses sont visiblement plus généreux que les Français en matière de pourboire, selon l'étude de Lightspeed? (FRANCOIS DESTOC / MAXPPP)

Il est parfois coutume de décrire le Français comme pingre, avare et peu enclin à partager. Il n’en n’est rien si l’on en croît une enquête menée par Lightspeed, une société qui édite un logiciel d’encaissement et de service de paiements pour la restauration et le commerce et rendue publique mardi 16 septembre. Nous sommes plutôt généreux quand il s’agit de laisser quelques euros après un repas au restaurant.

Cette générosité se traduit en montant et en fréquence, lors de paiements par carte bancaire. Au cours des deux dernières années, le montant moyen de ce que nous laissons en plus de l’addition a progressé de 12% pour atteindre la somme moyenne de 4,70 euros. Sur la même période depuis 2023, nous avons donné plus souvent puisque le rythme des pourboires laissés au personnel a augmenté de 170%. Lightspeed le constate particulièrement à Paris. La société l’explique par un pouvoir d’achat des habitants et des touristes plus élevé qu'ailleurs.

Le statut du restaurant conditionne le pourboire

Les pourboires les plus élevés sont enregistrés dans les établissements gastronomiques, de haute volée, où les clients n’hésitent pas à offrir entre 20 et 40 euros en sus de l’addition traditionnelle. Cela ne manquera pas d’alimenter le débat sur la défiscalisation des pourboires en France. La question est en effet de savoir si l’exonération d’impôts sur ces petits suppléments dont bénéficient les personnels de la restauration sera maintenue, ou non, au-delà du 31 décembre 2025. Pour l’État en manque d’argent, les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Nous sommes néanmoins légèrement dépassés par les Suisses, mais chez eux, autour du Léman. Nos voisins helvètes donnent en effet, en moyenne, des pourboires cinq euros supérieurs à ce que nous, français, donnons aux personnels de nos restaurants. À l’autre bout du spectre, il y a les moins généraux. On les recense au Royaume-Uni. Il y a peut-être un effet psychologique. Outre-Manche, le pourboire laissé apparaît sur la facture, ce qui n’est pas le cas en France. Quant aux allemands, ils donnent en plus grand nombre, mais de plus petites sommes. Finalement, le pourboire est une affaire économique et aussi culturelle en fonction des pays.

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