D'après un récent sondage, près de six Canadiens sur dix souhaitent voir le pourboire des serveurs intégré à leur salaire

Comme aux États-Unis, les serveurs au Canada n'ont pas le service intégré dans leur salaire. Ils doivent laisser le soin aux consommateurs de calculer leur "tip", soit entre 15 et 20% de la note présentée.

Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Billets de dollars canadiens. Photo d'illustration. (KEVIN SCHAFER / MOMENT MOBILE ED)
Billets de dollars canadiens. Photo d'illustration. (KEVIN SCHAFER / MOMENT MOBILE ED)

Selon le journal Le Monde, un petit déjeuner avec deux œufs, bacon et fruits, présenté sur une carte au Canada à un prix de 9 euros, revient à plus de 18 euros une fois rajoutés les taxes et le pourboire. Le Tip (pourboire) est calculé d'après le coût des consommations, à 15%, 18% ou 20% selon le degré de satisfaction du client.

Et si le client ne donne rien - ce qui est très mal vu - la paie du serveur se retrouve amputée, puisque le salaire minimum des métiers dits "à pourboire" est fixé en deçà de celui établi pour les autres emplois. Les pourboires sont censés compenser la différence. Concrètement le salaire minimum horaire brut pour les serveurs est de 8,27 euros contre 10,32 euros pour les autres métiers. Le pourboire n’est donc pas un bonus mais une règle, une part intégrante du salaire.

En France, c'est au contraire une marque de distinction, lorsque le client apprécie vraiment le service proposé. Pour les Canadiens, la solution pourrait donc être d’adopter le modèle français et d’intégrer le service dans le prix de l’addition. Près de six Canadiens sur dix le souhaitent, d’après un sondage récent. Un moyen de redonner au pourboire sa véritable essence, à savoir un bonus basé sur la satisfaction ou la générosité du client. D'ailleurs les Français ne sont pas les plus généreux en la matière : seule une table sur cinq en France est concernée par un pourboire.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.