Maladie du foie gras : des traitements prometteurs, mais un dépistage encore trop coûteux
La MASH, ou maladie du foie gras, touche un adulte sur cinq en France et provoque de plus en plus de cancers du foie. De nouveaux traitements comme le sémaglutide offrent un espoir, même si le vrai défi reste le dépistage précoce.
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C'est une maladie silencieuse qui touche un adulte sur cinq en France et qui provoque de plus en plus de cancers du foie : la MASH ou maladie du foie gras. Mal dépistée, elle est souvent détectée trop tard, quand une cirrhose ou un cancer se sont déclenchés. Les experts internationaux réunis à Paris jusqu'à vendredi 12 septembre à l'institut Pasteur ont un espoir avec l'arrivée de nouveaux traitements très prometteurs.
L'un de ces traitements est déjà utilisé contre le diabète et l'obésité. Il s'agit du sémaglutide, un coupe-faim, tout simplement. Il donne aussi de très bons résultats contre la maladie du foie gras. Le wegovy a été testé sur des patients atteints d'une fibrose, qui n’avait pas encore évolué en cirrhose, et pour les deux tiers d'entre eux, une amélioration a été constatée.
Le non-remboursement des tests
Néanmoins, pour avoir une chance d'intervenir à temps, il faudrait dépister toutes les personnes à risque. Et c'est là que le bât blesse, selon le professeur Jérôme Boursier, pathologiste au CHU d'Angers. "Quand on a des facteurs de risque — obésité, diabète, hypertension ou consommation d'alcool — il faut évaluer la sévérité de l'atteinte hépatique, explique ce spécialiste. On dispose d’un premier test très simple : une prise de sang dans un laboratoire, que tout patient peut réaliser et que tout médecin peut prescrire. Après, si le FIB4 [test de dépistage de la fibrose hépatique] est anormal, on doit normalement passer une deuxième série de tests qui consiste en une prise de sang plus élaborée ou la mesure de la dureté hépatique. En France, ces tests ne sont pas remboursés."
Ces tests coûtent 37 et 31 euros. Afin d'éviter qu’on ne découvre trop tard la maladie du foie gras chez un patient, les hépatologues attendent le feu vert de la Haute Autorité de santé pour les rembourser depuis quatre ans.
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