À quoi sert la nouvelle étiquette énergie ?
Incluant à partir de vendredi smartphones et tablettes, elle prend en compte plusieurs critères, dont l’efficacité énergétique, c’est-à-dire la consommation annuelle d’électricité. Plus un appareil est gourmand en énergie, plus sa note est basse.
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Si vous avez le projet d'acheter un smartphone ou une tablette, vous remarquerez sans doute une étiquette inédite apposée à côté des appareils, à partir du vendredi 20 juin 2025. Il s'agit de la nouvelle étiquette énergie, pour évaluer la durabilité des produits. Comme pour les lave-linge ou les réfrigérateurs que vous achetez neufs. Cette étiquette se compose d'une échelle de couleur, qui va du vert au rouge, et de lettres allant de A à G.
Cette nouvelle étiquette énergie, qualifiée de plus exigeante, inclut désormais smartphones et tablettes. Elle évalue plusieurs données : l'efficacité énergétique évidemment, c’est-à-dire la consommation d’énergie annuelle. Plus un appareil consomme, plus sa note diminue.
Cette étiquette prend en compte d'autres paramètres, avec des pictogrammes pour indiquer la résistance face aux chocs, la longévité de la batterie, son niveau de protection à la poussière ou à l’eau, ou encore son degré de réparabilité. Il y a deux objectifs, d’un côté, inciter les consommateurs à acheter des produits qui ne sont pas trop énergivores, et de l’autre, inciter les fabricants à mettre sur le marché des appareils plus vertueux, pour prolonger leur durée de vie et limiter les déchets électroniques. Des smartphones qui durent plus longtemps, ce sont des dépenses en moins, d’après la Commission européenne, qui a fait les calculs.
Des économies d’électricité
Cette nouvelle étiquette énergie imposée aux smartphones et tablettes devrait permettre de faire économiser 20 milliards d’euros aux consommateurs européens en 2030. Des appareils moins énergivores, ce sont également des économies d’électricité, estimées à 2 TWh d’électricité en 2030, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près d’un million de Français.
La fabrication de smartphones nécessite toujours énormément de ressources. Au moins 70 matériaux, dont près de 50 métaux. De l’indium, par exemple, pour rendre l’écran tactile, du lithium pour la batterie, ou du palladium pour la carte électronique. Il y a aussi les fameuses terres rares, ces métaux stratégiques dont l’extraction nécessite des produits toxiques et entraîne la destruction de milieux naturels. Néodyme, europium, terbium… Ces terres rares ne représentent qu’une infime partie des smartphones, mais vu le nombre d’appareils, l’impact environnemental reste important. Est-ce par conscience écologique ou par souci d'économie, toujours est-il que les Français achètent de moins en moins de smartphones. Treize millions d’appareils neufs ont été vendus en 2024 en France, c’est sept millions de moins qu’il y a dix ans !
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