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Édito
Guerre en Ukraine : le Rassemblement national et les insoumis considèrent que les bellicistes ne sont pas à Moscou, mais à Bruxelles
Tous les reponsables politiques français ne sont pas sur la même longueur d'onde quant aux causes de la guerre en Ukraine. Si bon nombre pointent la responsabilité de Vladimir Poutine, certains remettent en cause l'attitude de l'Otan et dédouanent le président russe.
Le président Volodymyr Zelensky a donc proposé, mardi 4 mars, une trêve immédiate "des combats aériens et maritimes" avec la Russie, pour démentir les accusations de Donald Trump qui le peint en "va-t’en guerre". Et montrer qu’il veut "travailler rapidement" à la recherche de la paix. C’est sans doute la mise en scène de ce clivage, le camp de la paix d’un côté, celui de la guerre de l’autre, qui résume le mieux la nouvelle donne géopolitique d’une part, et l’état de la scène politique française de l’autre. Qui appartient à quel camp ? C’est une question de perspective. Un peu comme ces tableaux dont la perception change selon l’endroit d’où on les observe. Pour les Européens, c’est évidemment Vladimir Poutine l’agresseur et c’est à lui d’arrêter le conflit. C’était aussi la position des Etats-Unis sous Joe Biden, mais Donald Trump a changé de camp et charge aujourd’hui le président ukrainien qu’il traite de "dictateur" belliciste.
On retrouve le même clivage parmi les politiques français. Exactement. D’un côté, l’exécutif, le bloc central macroniste, la droite, les socialistes et les écologistes qui estiment, conformément au droit international, que Vladimir Poutine est le seul fautif. "Si la Russie arrête de se battre, il n’y a plus de guerre. Si l’Ukraine arrête de se battre, il n’y a plus d’Ukraine", a résumé l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Et de l’autre, le Rassemblement national et les insoumis qui considèrent que les fauteurs de guerre ne sont pas à Moscou, mais à Bruxelles.
Le rôle de l'Europe et de l'Otan
Marine Le Pen fustige les "dangers" d’une "chimérique défense européenne" prête à "trahir" notre "indépendance nationale" en s’arrogeant notre dissuasion nucléaire. Mais elle n’a pas un mot pour s’inquiéter d’une menace russe à laquelle elle ne croit pas. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il n’en démord pas : c’est l’attitude agressive de l’Otan qui a déclenché le conflit, Vladimir Poutine, menacé, n’ayant fait que se défendre. Même si son antiaméricanisme se heurte désormais au ralliement de Donald Trump aux positions russes. En réveillant la poutinophilie de certains politiques français, le trumpisme a même ressuscité un revenant : François Fillon !
Ami de Vladimir Poutine, l’ancien Premier ministre, qui a siégé aux conseils d’administration de sociétés appartenant à des oligarques proches du Kremlin, sort du dans silence dans une interview à Valeurs Actuelles. Il moque les "rodomontades inefficaces" des Européens, dénonce les sanctions "absurdes" contre Moscou. Et accable Volodymyr Zelensky, qui "a sa part de responsabilité dans le déclenchement de la guerre". Pour François Fillon, le président ukrainien n’est pas "un héros irréprochable". Condamné à quatre ans de prison dont un ferme et dix ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, François Fillon ne l’est pas non plus.
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