Sur le canal 4 de la TNT France 4 va continuer de miser sur des programmes jeunesse en journée et culture en soirée, confirme Michel Field
Initialement condamnée à disparaître, France 4 connaît une renaissance inattendue avec son passage sur le canal 4 de la TNT. Michel Field, directeur culture de France Télévisions, revient sur cette résurrection portée par la crise sanitaire, le service public… et un tweet présidentiel. Il évoque aussi l’ADN de la chaîne, entre jeunesse et culture.
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France 4, qui devait initialement disparaître, trouve aujourd’hui un second souffle avec son installation sur le canal 4 de la TNT à partir du 6 juin. Michel Field, directeur de la culture du groupe France Télévisions, rappelle que c’est finalement la pandémie de Covid-19 qui a changé la donne. Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a eu l’intuition de mobiliser cette chaîne pour deux missions : diffuser l’école à la maison en journée et maintenir le spectacle vivant à l’antenne le soir. "On a vraiment fait œuvre de service public dans les deux aspects de la chaîne", se réjouit Michel Field, mercredi 4 juin. Ce double positionnement a conduit à la pérennisation de France 4, officialisée par un tweet d'Emmanuel Macron, "ce qui nous a mis en joie", ajoute Michel Field.
La chaîne a connu plusieurs changements de canal, du 19 au 14, avant de récupérer un emplacement symbolique : le canal 4, anciennement occupé par Canal+. Un événement inespéré pour une chaîne qui devait être supprimée, et qui permet aujourd’hui, selon Michel Field, de renforcer le regroupement des chaînes du service public sur la TNT.
La même "physionomie"
Ce double ADN, jeunesse et culture, restera la "physionomie" de France 4 après le 6 juin, date du changement de numérotation. Michel Field insiste sur cette structuration : "Le soir, les enfants dorment, donc place à la culture", avec du spectacle vivant, des documentaires culturels ou encore des films d’art et d’essai. En journée, la programmation reste dédiée à la jeunesse.
Il évoque aussi la réflexion en cours pour la rentrée : un possible rendez-vous de fin de journée, notamment le week-end, pourrait créer une transition entre les deux univers. Michel Field cite en exemple le succès des adaptations artistiques pensées pour les jeunes, comme Mon premier Lac des cygnes ou La flûte enchantée en version allégée. L’objectif reste de montrer que l’art n’est "pas forcément ennuyeux", pour les enfants comme pour leurs parents.
Autre évolution : désormais mesurée quotidiennement par Médiamétrie, France 4 accède à une nouvelle visibilité. Un défi pour la chaîne, car le succès ne peut être lu uniquement à travers les parts de marché. "Quand on fait 250 000 spectateurs pour un opéra, c’est l’équivalent de plusieurs Stades de France. Mais si on raisonne uniquement en audience, c’est vu comme un four parce qu'on compare des carottes et des radis. On ne peut pas juger des audiences d'un spectacle vivant comme on le juge de jeux télévisés ou de séries."
Hommages à Michel Labro et Nicole Croisille
Michel Field a rendu hommage à Philippe Labro, disparu récemment. S’ils n’ont jamais travaillé ensemble, Philippe Labro lui avait proposé de le rejoindre à RTL, une invitation finalement déclinée au profit d’Europe 1. Il salue une personnalité éclectique et brillante : parolier pour Johnny, cinéaste influencé par le polar américain, et figure incontournable du journalisme, marqué par une culture encyclopédique et une curiosité insatiable. Philippe Labro avait introduit en France une approche journalistique plus factuelle, inspirée des États-Unis, loin du commentaire systématique. Fidèle, il était resté proche de Vincent Bolloré et avait contribué à la naissance de C8.
Michel Field exprime son émotion face à la disparition de Nicole Croisille. Artiste complète — danseuse, mime, chanteuse — elle avait su mêler exigence artistique et succès populaire. Passionnée de blues, elle a aussi contribué à faire rayonner les musiques américaine et brésilienne en France. Deux figures marquantes, à la fois populaires et profondément modernes.
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