Guerre au Proche-Orient : la bataille technologique derrière l'offensive contre le Hezbollah au Liban
La milice libanaise a été victime d'une attaque de grande ampleur sur ses moyens de transmission et de communication. Des bipeurs et des talkies-walkies piégés, dont l'explosion a touché des milliers de membres du mouvement, qui utilisaient ces appareils rudimentaires pour échapper à la surveillance d'Israël.
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C'est toute l'histoire de cette offensive visant les combattants du Hezbollah au Liban. Un piège tendu à des milliers de miliciens à travers le Liban, par l'intermédiaire de leurs moyens de communication, pourtant sélectionnés pour passer à travers les mailles du renseignement et de la surveillance.
Après les bipeurs, ce sont des talkies-walkies qui ont explosé, mercredi 18 septembre, de manière coordonnée, des outils rustiques de communication, ancêtres des portables, qui se sont transformés en bombes mouvantes, provoquant la mort ou les blessures graves de centaines de membres du Hezbollah et déstabilisant totalement l'organisation de la milice.
Des bipeurs et des talkies-walkies que l'organisation chiite utilisait précisément pour échapper aux techniques ultramodernes dont dispose Israël pour l'espionner, en passant par le moindre réseau informatique. Une menace détaillée par le chef du Hezbollah il y a quelques mois. Hassan Nasrallah avait mis en garde ses troupes, leur intimant l'ordre de tirer un trait sur la modernité. "L'agent israélien" disait-il notamment, "c'est le téléphone que vous utilisez, celui de votre femme ou de vos enfants. Jetez vos smartphones, enterrez-les, mettez-les dans une boîte de métal et éloignez-les".
La simplicité d'appareils rudimentaires comme recours à la surveillance généralisée, la méthode est efficace, sauf quand le système est infiltré, ce qui semble le cas dans cette attaque, grâce à l'incontournable travail de renseignement et d'infiltration de terrain. Dans ce cas précis, la plupart des experts s'accordent pour dire qu'ils ont été piégés en amont de leur livraison, écartant la thèse d'une cyberattaque à proprement parler.
L'utilisation récurrente d'outils moins perfectionnés
Lors des attaques du 7 octobre 2023, il faut se souvenir que les terroristes du Hamas avaient eu recours à de simples drones pour échapper à la surveillance israélienne et aux centaines de caméras et de capteurs qui émaillaient la forteresse construite autour de la bande de Gaza. C'est ensuite à l'aide d'ULM, ces petits engins volants utilisés par les aviateurs amateurs, que des commandos avaient rejoint les lieux des tueries.
"Les organisations terroristes ont toujours régressé technologiquement pour passer entre les mailles du renseignement israélien", rappelle la chercheuse Frédérique Schillo, spécialiste d'Israël, dans l'enquête du Figaro, du mercredi 18 septembre. Une stratégie que l'on retrouve d'ailleurs sur d'autres terrains de guerre, et notamment en Ukraine, où cohabitent les moyens militaires les plus avancés, et des drones disponibles dans le commerce, transformés de manière artisanale en bombe par destination.
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