De plus en plus de CDD, de plus en plus courts
La durée moyenne d'un CDD a été divisée par plus de deux en quinze ans.
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12% des salariés français sont en CDD, 88% sont en CDI. En 25 ans, ce partage a un peu évolué vers plus de CDD, mais ce n'est pas la révolution non plus. Non, ce qui a vraiment changé, c'est la durée des CDD, qui s'est réduite comme peau de chagrin. On signe en effet de plus en plus des contrats très courts : quand, il y a quinze ans, la durée moyenne d'un CDD était de 112 jours, elle n'est plus que de 46 jours aujourd'hui. Ce qui veut dire que la durée moyenne d'un CDD a été divisée par plus de deux en quinze ans, selon la Dares, l'organisme statistique du ministère du Travail, qui revèle aujourd'hui cette tendance. Mais plus marquant encore : la part de CDD d'une seule journée a littéralement explosé. Ces CDD ultra courts ne représentaient que 8% du total il y a quinze ans. Ils sont maintenant 30% du nombre total des CDD signés. Les contrats sont plus courts. Et donc les CDD sont plus nombreux.
En cause, l'incertitude des entreprises
La Dares parle de l'incertitude des entreprises vis-à-vis de l'environnement économique et du besoin de tester les salariés avant de les embaucher. Comme si le CDD servait de période d'essai supplémentaire, avant la période d'essai. Mais cette explosion des CDD très courts ne concernent pas tous les secteurs. Ils se concentrent sur l'hébergement médico-social, par exemple dans les Ehpad, dans toutes les activités concernant la santé humaine, dans les hôpitaux, la sécurité, le nettoyage. Sans oublier l'édition, l'audiovisuel et la diffusion, gros utilisateurs de "permittents", des intermittents qui travaillent en permanence.
Et ce sont souvent les mêmes personnes qui enchaînent les contrats courts, notamment les employés qui peuvent ainsi cumuler près de quatre contrats courts sur un trimestre. A l'inverse, les cadres sont beaucoup plus concernés par les CDI.
Augmentation des CDD d'un côté et hausse des ruptures conventionnelles de l'autre
La Dares s'est aussi intéressée aux ruptures de contrat,et surprise, les démissions sont toujours le facteur numéro un des ruptures de contrat. Ca représente 40% des cas. Une proportion qui grimpe. Ce qui veut dire que gens partent voir ailleurs. Vers un autre employeur. C'est signe d'une embellie économique, d'un meilleur climat. Démissions en tête, mais forte montée, on le dit souvent, des ruptures conventionnelles créées en 2008, elles viennent grignoter les démissions. Les trois-quarts des ruptures conventionnelles remplacent une démission.
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