Un antidouleur aussi efficace que la morphine, mais sans ses effets secondaires, testé au Japon
À Kyoto, des chercheurs ont peut-être trouvé une alternative aux opioïdes, comme la morphine ou le Fentanyl. Baptisé Adriana, ce traitement semble soulager de fortes douleurs sans provoquer d'effets secondaires, ni risques d’addiction. Les premiers essais cliniques sont prometteurs.
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Au Japon, des chercheurs pensent avoir découvert l'antidouleur du futur. Les médecins suivent, en ce mois de septembre, avec beaucoup d’intérêt le travail de cette équipe basée à l’Université de Kyoto. Elle tente, depuis des années, de développer une molécule qui permet d’atténuer les très fortes douleurs, mais sans effectivement provoquer tous les effets secondaires des produits actuels.
Aujourd'hui, les douleurs les plus insupportables sont traitées avec ce que l’on appelle des opioïdes. Cela concerne notamment les personnes qui souffrent de certains cancers ou des patients qui sortent d’une grosse opération chirurgicale. Ces opioïdes sont soit des produits dérivés directement de l’opium, qu’on obtient à partir des fleurs de pavot, c’est le cas de la morphine, par exemple, soit des opioïdes synthétiques qui imitent les effets de l’opium, comme le fentanyl, dont on a beaucoup parlé dans les médias ces derniers mois.
Commercialiser d'ici 2028, si les tests sont concluants
Le problème de ces produits, c’est qu’ils ne sont pas inoffensifs. Ils peuvent provoquer des problèmes de digestion, de nausée, de somnolence aussi. Dans les cas les plus graves, il y a aussi un risque de dépression respiratoire. Il y a aussi la menace de la dépendance, comme avec le fentanyl. Les gens n’arrivent plus à se passer de cet antidouleur, ils deviennent accros et il y a des overdoses. Aux États-Unis, plusieurs dizaines de milliers de personnes meurent chaque année d’une overdose de fentanyl.
Le nouvel analgésique japonais n’a pas tous ces effets néfastes. Dans leurs essais, les chercheurs n’ont, pour l’instant, pas identifié d’effets secondaires graves. Ils ont commencé à tester leur antidouleur, qui s’appelle Adriana, sur des volontaires sains et aussi sur des patients humains, à Kyoto, notamment sur une vingtaine de personnes qui avaient été opérées pour des cancers du poumon. Personne n’est devenu accro ou malade. Les chercheurs expliquent que leur molécule agit aussi sur le cerveau, mais avec un mécanisme qui est très différent de celui des opioïdes.
L’équipe japonaise doit d’abord élargir ses essais cliniques, avant que tous les malades puissent en bénéficier. Elle va maintenant tester son Adriana sur des échantillons plus larges aux États-Unis avec des personnes souffrant de différents types de douleur. Si tout se passe bien, une commercialisation pourrait être envisagée après 2028.
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