Au Japon, les entreprises ont tellement de mal à recruter qu'elles cherchent à séduire les parents des futurs jeunes diplômés
Face aux problèmes grandissants de recrutement, des entreprises japonaises se lancent dans des opérations de séduction auprès de parents d'étudiants, en espérant que papa et maman pourront les aider à recruter leur petit dernier.
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Au Japon, le marché de l’emploi n’est plus vraiment dans les mains des entreprises, mais dans celui des travailleurs. Il n’y a plus de main-d’œuvre parce que le pays perd près d’un million d’habitants par an, du fait du déclin démographique. Alors les employés ont souvent le dernier mot question recrutement.
Le taux de chômage est tombé 2,5%, ce que les économistes appellent du chômage structurel. Il reste des emplois non pourvus, mais il n’y a personne avec les bonnes compétences pour les occuper.
Cela n’a rien à voir avec le chômage "conjoncturel", qui lui est lié avec la santé de la croissance économique.
Dans le pays, les entreprises ont beaucoup de mal à trouver un nouvel employé quand elles doivent répondre à un départ à la retraite ou au départ d’un travailleur pour une autre société. Elles tentent donc désespérément de recruter les étudiants du pays, directement pendant les années où ils sont à l’université. Et souvent plus d’un an avant qu’ils aient obtenu leur diplôme.
Des invitations, des banquets, des cadeaux
Mais pour cela, les entreprises tentent de séduire les parents, en partant du principe que le jeune étudiant qui a 20 ou 21 ans est encore un peu hésitant. Il n’a pas forcément un choix très arrêté sur sa future carrière. Les parents sont donc approchés en même temps pour les influencer.
Concrètement, les sociétés les invitent avec leur enfant à des visites du siège, parfois elles les convient à de grands banquets ou elles leur payent des billets de train. Les parents rencontrent aussi les cadres qui leur expliquent comment leur enfant sera particulièrement bien traité, comment il pourra trouver un poste pas loin de leur ville. Comme ça, il pourra venir les voir souvent. Ainsi, si le jeune diplômé a le choix entre plein d’offres d’emploi, l'idée est qu'il choisira celle pour laquelle ses parents penchent le plus.
Toutes les entreprises japonaises ne tentent pas ainsi de convaincre les familles. La plateforme de recrutement en ligne Mynavi vient de faire une enquête sur le sujet. Elle montre, en ce mois de mars, que cette approche des parents est très utilisée par les entreprises de taille moyenne. Si vous êtes Toyota, Sony ou SoftBank, c’est plus facile de recruter. Par contre, pour une PME en province, faire les yeux doux aux parents sera sûrement très utile.
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