Sectes : le nombre de signalements pour des dérives explose

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Article rédigé par franceinfo - A. Girault-Carlier, K. Brun, M.-C. Delouvrié, Y. Sanchez, D. Breysse, A. Brault, J. Zaigle, S. Gravelaine
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Entre la montée des croyances ésotériques, le poids des influenceurs et les fake news, l'époque offre un terrain de chasse très vaste aux charlatans et aux gourous, selon un constat de Miviludes, qui voit le nombre de signalement exploser depuis près de dix ans.

Pendant près de deux ans, Benjamin dit avoir vécu sous l'emprise d'une église évangélique. Le jeune homme dénonce les agissements d'un pasteur en particulier, qu'il a découvert sur les réseaux sociaux. "C'était pendant le confinement, je me baladais sur Instagram", raconte-t-il, expliquant qu'une amie lui a envoyé un "live" contenant un prêche de l'homme en question.

Deux fois plus de signalements entre 2015 et 2024

Benjamin intègre alors ce mouvement, qui lui impose des conditions pour être, dit-il, un bon fidèle : jeûner, donner de l'argent au pasteur, ou encore couper les ponts avec son entourage. "Je devais m'éloigner de mes amis réels, parce qu'ils n'étaient pas dans la foi chrétienne", se souvient-il. Il quittera le mouvement en 2022 après avoir pris conscience de cette emprise.

Benjamin fera également un signalement auprès de la Miviludes, en charge des dérives sectaires. L'organisme compte un doublement des signalements en neuf ans, passant de 2160 en 2015, à 4571 en 2024. Un tiers concerne le domaine religieux et un autre la santé. Un phénomène amplifié par le manque de médecins ou encore les réseaux sociaux.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus

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