Climat : pourquoi les marches mobilisent moins ?
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Une soixantaine de marches "Climat, Justice, Libertés !" ont été organisées, dimanche 28 septembre, partout en France, à l'initiative d'une douzaine d'organisations. Mais, elles ont peu mobilisé.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Dans les rues de Strasbourg, dimanche 28 septembre, quelques centaines de manifestants ont défilé avec la même volonté : celle de remettre l'écologie au cœur du débat. "Les questions de l'environnement sont un peu en recul et donc c'est pour montrer qu'il faut que ça reste d'actualité et continuer à défendre la nature", a expliqué un manifestant. "Le fait d'avoir un enfant, ça accentue le côté urgent des mobilisations", a poursuivi une autre.
Des rassemblements similaires étaient organisés dans une soixantaine de villes en France, mais peu de manifestants ont répondu à l'appel. Dans le cortège parisien, l'Agence France-Presse recensait à 15h, 700 personnes seulement. Loin des grandes manifestations pour le climat de 2019, avec des dizaines, parfois même des centaines de milliers de participants. Ce dimanche 28 septembre, la faible mobilisation déçoit les manifestants réunis à Limoges : "Je pensais qu'on serait un peu plus nombreux, mais c'est vrai que, comme le disaient certaines personnes au début, j'ai l'impression qu'il y a une sorte d'usure peut-être des militants" ; "Les gens ont d'autres priorités que ça, alors que pour moi, c'est la priorité absolue. Si on rate ce combat, toutes les autres luttes, ce n'est pas la peine de les faire, puisqu'on ne sera plus là."
Plusieurs combats dans un même cortège
D'autres thématiques s'invitent désormais dans les cortèges : la justice sociale, la politique, mais aussi la cause palestinienne, comme à Montpellier. "Toutes les luttes se rejoignent dans le sens où ceux qui n'en ont rien à foutre du climat, ils n'en ont en général rien à foutre des Gazaouïs non plus" ; "On ne peut pas vouloir un climat pour lequel on lutte sans penser au droit des peuples opprimés. On ne peut pas penser climat sans penser inégalité sociale."
Ces prochaines semaines, la bataille pour l'environnement ne se jouera pas que dans la rue. Début novembre, la COP30 doit débuter au Brésil, cruciale pour sauver les accords de Paris sur le climat.
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