"Nous voulons remettre les gens dans la rue" : des marches "Climat, justice, libertés !" organisées dans plus de 60 villes françaises dimanche
Après le mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre et la mobilisation syndicale du 18, des associations environnementales appellent à manifester partout en France le 28 septembre.
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De nouvelles manifestations dans les rues françaises. Des marches "Climat, justice, libertés !" sont organisées dans une soixantaine de villes, partout en France, dimanche 28 septembre, à l'initiative d'une douzaine d'organisations environnementales, comme Greenpeace ou Les Amis de la Terre. Elles veulent s'inscrire dans le prolongement du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre et de la mobilisation syndicale du 18 septembre. "Nous voulons remettre les gens dans la rue pour défendre la justice sociale et climatique", a plaidé Léa Geindreau, coordinatrice générale d'Action justice climat, jeudi 25 septembre, lors d'une conférence de presse.
Au-delà des douze organisations à l'initiative de ces marches – le mouvement 350, Action justice climat, ActionAid, Alliance écologique et sociale, Alternatiba, ANV-COP21, Les Amis de la Terre, Attac, Ghett'up, GreenFaith, Greenpeace et Les Impactrices – un appel à la mobilisation a également été signé par plus de 200 autres associations, ONG et syndicats. "La CGT nous rejoint pour la première fois dans une mobilisation pour le climat", s'est félicité Gabriel Mazzolini, responsable des campagnes citoyennes des Amis de la Terre. "Le lien entre social et environnemental est extrêmement fort", a confirmé Fabienne Rouchy, secrétaire confédérale en charge des questions environnementales à la CGT. "Ce sont les plus précaires qui sont le plus impactés par le dérèglement climatique."
"Refuser la loi Duplomb ou dénoncer le génocide à Gaza"
Si les questions environnementales sont centrales dans ce nouvel appel à la mobilisation citoyenne, les marches "Climat, justice, libertés !" porteront également d'autres revendications, comme la lutte contre l'austérité, le démantèlement des services publics et l'oppression des minorités. "A travers le monde, nombreux sont celles et ceux qui se lèvent avec courage pour défendre leurs terres, leurs droits, leur dignité et les générations futures. Les citoyens et citoyennes s'organisent pour refuser la loi Duplomb ou dénoncer le génocide à Gaza, se mettent en grève pour gagner des droits. Ces luttes ne peuvent pas être ignorées", écrivent les organisateurs dans leur appel.
Concrètement, sur le plan français, les organisateurs de ces marches réclament l'abrogation de la loi Duplomb, un plan national de prise en charge du chlordécone, la suppression des aides aux grandes entreprises, la mise en place de la taxe Zucman et un embargo sur les ventes d'armes à destination d'Israël. La lutte contre l'accord de libre-échange avec le Mercosur est également revendiquée, mais en se distinguant de la mobilisation du 26 septembre organisée par la FNSEA, qualifiée de "minorité agro-industrielle".
Ces marches s'inscrivent également dans le mouvement #DrawTheLine initié par des leaders autochtones d'Amérique latine et du Pacifique entre le 15 septembre et le 28 septembre afin d'exiger "une réelle justice climatique" en amont de la COP 30 organisée au mois de novembre au Brésil. Au total, 64 marches "Climat, justice, libertés !" sont actuellement répertoriées dans toute la France, de Dunkerque à Marseille et de Quimper à Besançon, en passant par Saint-Pierre à La Réunion. Quelques-unes sont organisées dès samedi 27 septembre mais la majorité auront lieu dimanche 28 septembre.
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