Tourisme : les Canadiens plébiscitent la France et boudent les États-Unis

Publié le 19/08/2025 23:14

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France 2 - L. Deschateaux, J. Bigard, A. Guin, B. Six, A. Belderrain, M. -P. Cassignard, N. Murviedro - Édité par l'agence 6Medias

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C'est une conséquence des déclarations belliqueuses de Donald Trump à l'égard de son voisin du nord : le désamour des Canadiens à l'égard des Etats-Unis semble bien réel. Le nombre de visiteurs canadiens aux États-Unis est en forte baisse, et cela profite à la France.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Éric Bouchard et sa femme sont québécois. Ils capturent chaque instant de leurs vacances à Paris. "J'ai choisi la France parce qu'on avait vraiment envie de voir Paris, puis tous les attraits culturels et mythiques de Paris, les catacombes, Notre-Dame", livre le touriste canadien. Le couple reste deux semaines en France et n'a pas choisi la destination au hasard, bien au contraire.

"Souvent, on est soit maintenant aux États-Unis, soit sur la côte est, mais là, on a décidé d'opter pour d'autres destinations. Ce n'est pas pour bouder nécessairement les Américains, mais c'est juste un message envoyé à leur président", a-t-il ajouté.

Un désamour des États-Unis

À cause des tensions entre les deux pays, les touristes canadiens délaissent les États-Unis. Résultat, cet été, les réservations de billets d'avion achetés par des Canadiens vers Paris ont bondi de 30 % par rapport à 2024. Emad Tadros est venu en famille de Toronto et compte bien se faire plaisir avec un budget illimité. "On loge dans un hôtel sur les Champs-Élysées. Ça nous coûte à peu près 700 euros par nuit", explique le Torontois.

Les Canadiens consomment, de quoi faire les affaires des restaurateurs et des hôteliers. "Vous voyez, les jardins des Tuileries en premier et en deuxième, derrière, on a le musée d'Orsay", détaille Rony Bou Rached, directeur des opérations du réseau Emeraude Hotels, en décrivant la vue depuis une chambre à 500 euros la nuit. Le directeur n'a jamais accueilli autant de Canadiens. "Cela reste une clientèle qui représente dans notre réseau, à peu près sur les mois d'été, entre 6 et 8 %", ajoute-t-il.

Paris n'est souvent qu'une étape du voyage. "Ils vont aussi sur d'autres territoires nationaux, la Côte d'Azur en priorité, mais aussi les grands vignobles, toutes les destinations symboles de l'art de vivre à la française", explique Didier Arino, directeur général associé du cabinet Protourisme. Selon ce professionnel du secteur, 300 à 400 000 touristes canadiens se rendront en France cette année.