Pyrénées-Orientales : le gérant d'un parc de loisirs en garde à vue après avoir refusé l'accès à 150 enfants israéliens

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Article rédigé par France 2 - M. Bougault, I. Delion, O. Meyer, D. Breysse, C. Liambrich, A. Lopez. Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Le gérant d'un parc de loisirs à Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales) est toujours en garde à vue vendredi 22 août dans la soirée. Il est soupçonné de discriminations après avoir refusé l'accès à un groupe de 150 enfants israéliens en vacances dans la région.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder dans son intégralité.

Que s'est-il passé dans un parc de loisirs au cœur des Pyrénées-Orientales ? Les gendarmes ont investi le site vendredi 22 août et tentent de comprendre pourquoi 150 jeunes vacanciers israéliens se sont vu refuser l'entrée la veille. Âgés de 8 à 16 ans, ils comptaient profiter de la dizaine de tyroliennes que compte le parc. La sortie avait été programmée de longue date, mais le gérant en a donc décidé autrement. "Le gérant du parc a indiqué à ses interlocuteurs refuser l'accès à son établissement à ces jeunes en raison de convictions personnelles [...] avant d'avancer d'autres justifications auprès d'autres personnes", indique Nicolas Brignol, procureur de la République adjoint de Perpignan, dans un communiqué.

Vendredi 22 août, dans la soirée, le gérant du parc, âgé de 52 ans et inconnu de la justice, est toujours entendu par les enquêteurs. Il nie tout acte antisémite. Il aurait notamment expliqué avoir voulu fermer son parc le jour de la visite des jeunes Israéliens, suite au passage d'un violent orage. Sur Facebook, un message a d'ailleurs été publié.

"Il n'est pas quelqu'un de raciste"

Les équipes de France Télévisions ont pu échanger avec plusieurs amis du gérant. Selon eux, il avait déjà accueilli deux jeunes vacanciers israéliens les années précédentes. "Le connaissant, c'est quelqu'un qui a des convictions, mais qui est pacifique", assure l’un d’entre eux. "Il n'est pas quelqu'un de raciste", affirme un autre. Dans la commune où il réside, l'affaire suscite une vive émotion. "J'étais très surpris. Je suis stupéfait, comme tous mes administrés. Dans le cas où les faits seraient avérés, ils seront condamnés fermement", indique Jean-Philippe Augé, maire (Sans étiquette) de Porté-Puymorens.

Le ministre de l'Intérieur parle vendredi 22 août d'une affaire grave. L'Observatoire juif de France, lui, s'est constitué partie civile. "L'image que je vois, c'est comme d'arriver à un endroit où il y aurait une pancarte interdisant l'accès aux Israéliens et je vois derrière interdit aux Juifs", commente Maître Corine Serfati-Chetrit, avocate de l’Observatoire juif de France.

Jeudi 21 août, les jeunes Israéliens ont finalement rejoint un autre site, à 50 km plus loin, une base de loisirs où ils sont arrivés escortés par les gendarmes.

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