Automobile : louer sa voiture entre particuliers, bonne ou mauvaise idée ?

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Lorsqu'il veut louer une voiture, Julien Vichy ne passe pas par une agence de location. Il a rendez-vous sur un parking avec le propriétaire d’une petite citadine qu'il a louée pour l'après-midi. Un état des lieux est fait avec le téléphone. Le propriétaire fait une vingtaine de photos de l'extérieur, mais aussi du tableau de bord. Julien Vichy connaît la procédure. Ce n'est pas la première fois qu'il emprunte la voiture d'un particulier via une application.

Un prix attractif

Une voiture disponible d'un simple clic près de chez soi, c'est ce qui a convaincu l’automobiliste de se passer des loueurs traditionnels. Mais l'argument clé, c'est surtout le prix. Pour sa location, il a dépensé 47 euros, 60 % moins cher que dans une agence. Il aurait payé entre 115 et 120 euros. "Je sais que quand je vais sur les applications de particuliers, leur but à eux, c'est vraiment de remplir et d'avoir des revenus. Donc souvent, les offres sont beaucoup plus alléchantes. Pour moi, c'est un bon plan", assure Julien Vichy.

La promesse d'une bonne affaire sur deux plateformes qui se partagent le marché français. Mais toutes les locations entre particuliers tiennent-elles la route ? Pas toujours, à en croire certains internautes. "La voiture louée était une vraie porcherie, odeur de tabac et j'en passe. La clim est cassée, dommage pour un week-end sous la canicule", écrit un utilisateur. "La voiture ne passerait pas le contrôle technique", assure un autre.

France Télévisions a contacté des clients mécontents. Certains ont confié leur vidéo. On y entend des bruits de moteur peu rassurants. C'est ce qui est arrivé à une automobiliste en juin dernier. Dès le démarrage de la voiture, c'est la déconvenue. "Le voyant de pneus est allumé. J'imagine que c'est bien un problème que les pneus sont sous-gonflés. Et quand je roule avec cette voiture, je m'aperçois qu'il y a sans doute un problème de courroie du moteur. Je me dis, bon, quand même, c'est un peu bizarre", témoigne-t-elle. Peu rassuré, l'automobiliste termine son trajet et signale immédiatement le problème au propriétaire. La plateforme de réservation, elle, assure que l'annonce a été provisoirement retirée. 

Une assistance garantie

En cas de panne, les applications garantissent une assistance, comme la mise à disposition d'un nouveau véhicule. Le leader de l'autopartage affirme même aller plus loin en éliminant les voitures les moins fiables. "Aujourd'hui, un nouveau véhicule doit avoir au maximum 12 ans et, en cas de mauvaises notations, être capable de suspendre ou même d'exclure ou de bannir certains véhicules de la plateforme", rassure Antoine Lacharmoise, directeur général de Turo France. Cette formule de l'autopartage gagne du terrain en France. 8 % des locations de voitures se font aujourd'hui entre particuliers.